Gaspar Noé s'est calmé. Mais ne vous en faites pas, son dernier film va quand même se charger de vous retourner l'estomac.
C'est un beau drame qu'il nous offre là, déprimant à souhait, évidemment. Dès le début du film entre la chanson de Françoise Hardy qui ouvre le bal et la phrase qui s'affiche à l'écran, j'étais déjà triste.
Et de façon plutôt subtile, on voit ces deux personnes qui s'aiment se séparer littéralement à l'écran, vivant chacun leur solitude, puis on découvre leur quotidien, on comprend ce qui ne va pas, on voit leur fils... Tout s'enchaîne de façon fluide, même dans ses moments de longueur le film veut qu'on souffre, qu'on comprenne ce que ces gens endurent et on sent l'inévitable arriver, jusqu'à l'écran de fin qui vient nous achever.
C'est toujours assez puissant, un film qui fait prendre conscience de sa propre mortalité à ce point, et Noé a bien compris comment faire ressentir ces émotions-là sans tomber dans la facilité.