Jean Lefèbvre, qui ne joue pas ici, est crédité au générique de l'idée originale du film; Richard Balducci en signe le scénario. C'est sous ce "patronnage" que le méconnu et épisodique réalisateur Robert Pouret tourne cette comédie crétine et foutraque.
Comme le titre l'indique, il s'agit d'une histoire d'insémination artificielle dont les donneurs seraient des sommités. Jean-Pierre Marielle et Daniel Prévost s'associent pour en faire un commerce rapidement florissant et lucratif. C'est à partir de là que Pouret ne maitrise plus rien. Sa réalisation et ses comédiens sont en roue libre, s'enfoncent dans le n'importe quoi, trivial si possible, suggérant par instants des considérations éthiques qui ne sont évidemment pas développées.
Tournant très vite au nanar, la comédie est assommante par sa lourdeur comique, son scénario calamiteux et son insignifiance. Elle est particulièrement sexiste aussi, probablement sans que les auteurs s'en rendent compte. Aux hommes la transmission de l'intelligence ou de la performance, aux femmes le soin de procréer la beauté...Les rôles féminins de premier plan n'existent d'ailleurs pas ici; les femmes sont juste réduites à des apparitions charmantes. Ce navet, d'une certaine façon, est particulier: il est détestable sur la forme comme sur le fond.