Quel feu d'artifice !
Moins réputé ou connu que « L’extravagant Mr. Deeds » « Arsenic et vieilles dentelles » ou « Horizons perdus » pour n’en citer que trois, « Vous ne l’emporterez pas avec vous » est mon Capra...
Par
le 6 mai 2013
42 j'aime
12
L'expression "âge d'or hollywoodien" prend tout son sens quand elle est étayée par des petits délices tels que ce You can't take it with you. Adapté d'une pièce à succès, le 29ème film de Frank Capra n'a besoin que de quelques minutes pour vous prendre au piège de son intrigue espiègle et réjouissante mais faussement légère.
La faute à cette foutue famille de doux dingues portée par un casting littéralement à croquer. Lionel Barrymore et sa bienveillance permanente. Spring Byington et ses créations sans queue ni tête. Ann Miller et ses arabesques de petite fille. La pyrotechnie déglinguée de Samuel Hinds et Halliwell Hobbes. Même cette bonne grosse caricature de Russe campée par Mischa Auer est finalement l'un des personnages les plus drôles. Le domicile des Vanderhof rejoint bien vite la liste de ces maisons de cinéma que l'on ne voudrait jamais quitter.
En exposant la philosophie de vie de cette famille libérée de toutes les pressions sociales et économiques, Capra milite, sinon contre le capitalisme, du moins pour un capitalisme plus humain. Le duel entre Martin Vanderhof et Anthony Kirby (Edward Arnold) tend à chercher plus souvent le rapprochement que l'opposition. On ne peut pas dire que la morale soit assénée avec la plus grande finesse, mais le scénario a au moins le mérite d'enrober son message avec beaucoup de sincérité et de conviction.
La durée peut paraître excessive pour une comédie, mais elle permet au contraire à Capra de faire vivre tous ses personnages - et il y en a un paquet - et de développer un récit parfaitement fluide, peut-être juste un peu moins efficace dans son dernier acte assez prévisible. La romance entre James Stewart et Jean Arthur, qui permet la confrontation des deux familles, amène un surplus de grâce, d'élégance et de romantisme, la cerise sur le gâteau de ce petit bonheur de cinéma.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films des années 1930, Les films qui rendent heureux, Blu-Ray-thèque / Films et Les meilleurs films de 1938
Créée
le 6 févr. 2017
Critique lue 372 fois
5 j'aime
D'autres avis sur Vous ne l'emporterez pas avec vous
Moins réputé ou connu que « L’extravagant Mr. Deeds » « Arsenic et vieilles dentelles » ou « Horizons perdus » pour n’en citer que trois, « Vous ne l’emporterez pas avec vous » est mon Capra...
Par
le 6 mai 2013
42 j'aime
12
Cette comédie insensée, survoltée et pleine de vitalité a enchanté le public qui a pu un instant s'identifier à cette famille des Sycamore, simple et complètement excentrique, qui vit dans la joie et...
Par
le 15 juin 2018
22 j'aime
6
Ce film utilise un procédé que j'exècre : il met en scène un personnage d'un certain âge (le vieux Vanderhof) qu'on nous présente comme un homme ayant tout compris à la vie. Il ne doute jamais, il...
Par
le 26 août 2014
18 j'aime
3
Du même critique
Sans doute fatigué de pondre des drames chiants pour neurasthéniques masochistes, Robert Bresson s'est surpassé afin de nous offrir son ultime chef d'oeuvre, une parabole de science-fiction sous...
Par
le 26 mars 2018
32 j'aime
6
Honnêtement, je pense qu'Arthur Miller aurait pu broder une merveille de scénario en se contentant de la dernière scène dans le désert du Nevada, où tout est dit. Après tout, un bon exemple vaut...
Par
le 2 avr. 2016
23 j'aime
2
Refn est un sacré déconneur. Le défi de départ était excitant : écrire un scénario en 5 minutes. Malheureusement Nicolas dut se rendre à l'évidence. Ecrire plus de deux pages en 5 minutes c'est pas...
Par
le 4 janv. 2014
20 j'aime
1