Va falloir séparer !

Niveau adaptation de Jules Verne, c'est zéro ! Le départ ne se fait plus de Hamburg, mais de Edimburgh; Otto Lidenbrock se transforme en Oliver Lidenbrock; Axel en Alexander; mais Hans reste Hans. Dans le livre, le professeur Lidenbrock ne veut parler à personne de sa découverte, qu'il trouve dans un vieux livre, et dans le film, il en parle au professeur Göteborg, qu'il trouve dans une roche volcanique offerte par le fameux Alec (Alexander).

Mais, basons ma note non sur la fidélité d'avec le livre, car premièrement ça n'aurait pas grand sens (un film et un livre sont deux oeuvres indépendantes et les deux racontent la même histoire en prenant des écarts qui se révèlent intéressants), et secondement car le film, ma foi, reste bon. Malheureusement, comme j'ai adoré Voyage au centre de la Terre de Verne, ma note en pâtit, mais si je n'avais pris que ce critère, le 1/10 serait vite arrivé, et je ne suis pas là pour rabaisser un travail cinématographique qui est dans l'ensemble bon. Alors, je ne vais parler que du film, et aucunement de l'adaptation du livre.

Donc, le fait d'avoir rajouter des personnages, le Comte (je crois) Saknussem, descendant d'Arne Saknussem, premier à avoir voyagé au centre de la Terre, a vent de l'expédition Lidenbrock et va donc entrer en jeu. Il y a donc quelques coups fourrés de la part de ce Saknussem, mais aussi de la part de Göteborg.

Un défaut, les décors foireux, dont celui du Sneffels, j'ai regarder sur google maps, il est seul et les montagnes derrière lui laissent à croire qu'elles sont proches, MAIS, remettons dans l'époque, et ne crachons pas dessus. Les décors, surtout pour un film comme ça, sont relativement bien faits, et relève clairement du mode de production du cinéma américain, du tournage en studio.

Un autre défaut, ils font du feu dans la Terre. D'accord, je veux bien, mais ils ont trouvé où le combustible ? Car à ce que je sache, les pierres ne brûlent pas. Et puis, le manque d'oxygène en entrant dans la Terre, ce serait contre-productif de faire un feu. Ce défaut là amène un autre, le manque d'explication géologique qui sont, dans l'oeuvre originale, abondamment décrit (un membre de Sens Critique avait d'ailleurs qualifié le roman de "roman pornographique pour géologues", et je dois dire, j'ai bien rigolé en lisant ça.

En revanche, l'innovation est là, notamment avec le but, le passage où Alec (Alexander) se retrouve dans un arbre cul nul, dans le jardin d'un couvent... La fin de Lidenbrock qui change totalement du livre, sur une belle fin amoureuse, prévisible mais symptomatique de cette époque de romance, et des Etats-Unis.

En somme, ce film est assez bon, bien que je trouve, prenne trop d'écarts avec le livre. Cependant, grâce à cette distanciation, il invoque de nouveaux personnages et de nouvelles mécaniques que des membres de Sens Critique avaient montrés du doigt dans le livre, et je suis persuadé que le film les satisfait donc, ce qui au final, rend tout le monde heureux.