Vrai faux passeport
8.1
Vrai faux passeport

Moyen-métrage de Jean-Luc Godard (2006)

On entame la « défloration » du cinéma de Godart avec vrai faux passeport. Un premier visionnage quelque peu déroutant, mais pouvait-il en être autrement ? Après tout, je ne regarde pas ce genre de films, n'étant pas grand amateur, pas même un genre de cinéphile au rabais. Non rien de rien. Pour autant une chose m’a toujours interloqué, ou plutôt une question, comment s’avoir différencier un bon film d’un mauvais film ? Difficile à dire surtout quand on est « élève » entourer « d’élèves braillards ». Aiguillé par quelques éclaireurs et émut par la curiosité doublée d’une soif farouche à s’essayer à de nouvelles expériences je me suis donc retrouvé devant mon petit écran à regarder quelque chose … quelque chose que je souhaite être tout simplement « autre », autre que ce que je regarde habituellement, ainsi je pensais trouver une première piste dans le moyen de différencier le bon grain du mauvais. L’attente d’une réponse de la part d’un sachant.


C’est d’abord déstabilisé que je débute mon documentaire, il faut dire qu’après une bien sage attente d’une introduction j’écope de grands cris appelant un dénommé Félix ? (la référence m’est là inconnue). Je finis par douter, me demander si je ne me suis pas trompé de visionnage, est-ce bien ici ? Oui c’est bien ici. Une maxime de Saint Augustin nous accueille enfin, si belle citation que je me permets de la partager à mon tour « La vérité est tellement aimée que même les menteurs veulent que ce qu’ils disent soit la vérité ». Quelques pictogrammes finissent de nous éclairer sur le sens du film, une « occasion de juger la façon de faire », en 29 citations. La procédure sera relativement la même tout du long, un extrait se lance, une note apparaît furtivement à la fin du dit extrait alors gratifier d’une note : Bonus ou bien Malus.


Godart vient ainsi partager en toute simplicité sa propre appréciation des manières de représenter la pauvreté, l’aveugle, le miracle, le discours … des façons de faire ou de ne pas faire selon lui. J’ai bien aimé le petit jeu qui finit par se créer tout naturellement en cours de route, on aime un extrait que finalement Godart n’aime pas, s'ensuit une bataille dans son propre esprit, qui cherche alors à se justifier … puis on sourit quand on finit par croiser les points de vues dans un second extrait.


Au final on est ici face un appel introspectif sur le cinéma, sa manière de représenter l’image derrière le propos. Le film fut la petite surprise que j’attendais, cette première piste de réflexion de ce qu’est un bon ou un mauvais film.

Escient
7
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le 26 avr. 2022

Critique lue 58 fois

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