Huit ans après la claque "Tarnation" (1), Jonathan Caouette poursuit une œuvre à son image : narcissique, bordélique, émouvante, dérangeante, déstructurée, sans filet...
Bien entendu la surprise n'est plus au rendez-vous mais cette catharsis artistique reste passionnante et envoutante.
Retrouver Jonathan, Renée, Joshua, Adolph et les autres dans leur vie "De bruit et de fureur", le tout nappé dans des balades folk signées Mark Kozelek, Midlake ou Brian Eno, ne peut laisser indifférent. On peut détester le style, trouver cela prétentieux, mais on peut aussi être fasciné par cette psychanalyse filmée, preuve que l'art peut s'avérer à lui seul un acte de résilience.