Jonathan Caouette nous prouve une fois de plus qu'il est véritablement un cinéaste à part et talentu
Jonathan Caouette nous avais complètement bluffé avec son premier long-métrage (Tarnation - 2004), il réitère une seconde fois avec Walk away Renée (2011), une nouvelle fois par le biais d'un documentaire réalisé comme toujours en Super8 où il nous replonge dans les affres de sa famille et plus précisément, celles de sa mère, Renée Leblanc (violé durant son enfance, à partir de l'âge de 12 ans elle a subie plus d'une centaine d'électrochoc aux cerveaux, elle a été victime d'une overdose de lithium à l'âge de 30 ans, elle a été dans plus d'une centaine d'hôpitaux en l'espace de 30 ans et souffre d'importants troubles mentaux : désordre schizophrénique & bipolarité). Comme avec son précédent film, Jonathan Caouette s'intéresse de près à sa mère, à nouveau sous la forme d'un documentaire autobiographique (ou égocentrique diront certains). On sent rapidement que le réalisateur à mûrit et à pris de l'assurance, son travail est bien plus travaillé, notamment au niveau de la mise en scène (ajout d'images numériques), très belle B.O et montage soigné (et psychédélique). Sous la forme d'un road-movie, il nous fait revivre étape par étape (par le biais de nombreux flash-backs et images d'archives à la manière de son premier film) la vie de sa famille et surtout celle de sa mère, qui a 58 ans, tient une forme d'enfer mais qui sans ses médicaments, perd rapidement le contrôle d'elle-même. Une fois de plus, le réalisateur nous séduit, avec simplicité et beaucoup d'émotions aussi, par tant de naturel et d'amour envers sa mère, tant de courage et de détermination après tant d'années de galère. Il nous prouve qu'il est véritablement un cinéaste à part et talentueux.
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