Vengeance à Plumes

Nick Park et les studios Aardman signent avec 𝑊𝑎𝑙𝑙𝑎𝑐𝑒 & 𝐺𝑟𝑜𝑚𝑖𝑡 : 𝐿𝑎 𝑃𝑎𝑙𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑉𝑒𝑛𝑔𝑒𝑎𝑛𝑐𝑒 une nouvelle pépite d’animation, entre humour burlesque et satire subtile de notre modernité. Chaque plan, façonné avec un soin artisanal, célèbre la culture du stop-motion chère à Aardman, tout en prouvant qu’un récit peut être à la fois irrésistiblement drôle et thématiquement actuel. Le film s’ouvre sur le retour du redoutable Feathers McGraw, figure culte apparue dans 𝑇ℎ𝑒 𝑊𝑟𝑜𝑛𝑔 𝑇𝑟𝑜𝑢𝑠𝑒𝑟𝑠, dont la présence insuffle une touche de nostalgie qui ravira les fans de la première heure.

La confrontation entre une armée de nains de jardin robotisés et l’ingénieur farfelu Wallace rappelle, avec une ironie délicieuse, les tiraillements entre tradition et innovation. Dans cette nouvelle aventure, Gromit, fidèle à son mutisme chargé d’expressivité, vole la vedette au détour de scènes d’action au tempo toujours maîtrisé. Les péripéties s’enchaînent avec une précision quasi chorégraphique, qu’un Buster Keaton n’aurait pas reniée, tandis que l’ingéniosité des décors et l’accumulation de trouvailles visuelles renforcent l’identité unique de l’univers Aardman.

Malgré une durée concise de 79 minutes, le film préserve son rythme de bout en bout. Les gags se succèdent avec fluidité, trouvant chacun leur place sans jamais empiéter les uns sur les autres, et la mise en scène, aussi inventive que minutieuse, regorge de détails à même de charmer petits et grands. Les références culturelles, à la fois très anglaises et plus universelles, feront sourire les adultes, alors que les plus jeunes s’émerveilleront devant les cascades improbables et les gadgets loufoques.

Au-delà de sa fantaisie et de ses prouesses techniques, 𝑊𝑎𝑙𝑙𝑎𝑐𝑒 & 𝐺𝑟𝑜𝑚𝑖𝑡 : 𝐿𝑎 𝑃𝑎𝑙𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑉𝑒𝑛𝑔𝑒𝑎𝑛𝑐𝑒 se pose comme une ode à l’imagination et à l’esprit bricoleur, qualités précieuses à une époque où l’animation tend parfois à se standardiser.

C’est un film réconfortant, parfait pour toute la famille.