Pingouin à vif

Wallace arrive à inventer un nain de jardin doué d'une conscience, ce qui effraie Gromit. Pendant ce temps, Feathers McGraw, le pingouin cambrioleur qui est alors en prison, va arriver à reprogrammer à distance Norbot afin qu'il effectue le vol d'un diamant à sa place.

Bien que Le Mystère du lapin-garou soit un très bon film, il a laissé un goût amer à Nick Park pour la bonne raison que Dreamworks avait essayé d'américaniser le résultat. La frustration sera telle qu'il aura fallu attendre près de vingt ans pour un autre long-métrage, cette fois réalisé en toute liberté grâce à l'aide de Netflix, pour un résultat très réussi. L'histoire se déroule à peu près dans le quartier de Wallace, qui a toujours besoin de son lit inclinable pour se lever : tout le reste du film est propice à des gags toujours aussi drôles, surtout quand ils impliquent le pauvre Gromit, qui serait presque jaloux de Norbot.

La technique est toujours celle de la pâte à modeler animée en stop motion, et c'est toujours aussi magique. C'est assez court, près de 80 minutes, et pourtant ça défile à toute vitesse, aussi rapidement que la poursuite finale. D'ailleurs, il est amusant de retrouver toutes les références cinéphiles, où on passe de Vertigo aux Nerfs à vif en passant par Dead Reckoning ou même Shining ! Alors que j'avais été déçu de Chicken Run 2, les auteurs ont su rester fidèles à l'esprit anglais de Wallace & Gromit, avec notamment un policier à la retraite qui va laisser sa place à une jeune recrue, et tout ce travail délicieux sur ce doublage local. Perso, j'en redemande !