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Ah, ils aiment se faire attendre, ces chers Wallace et Gromit. Seize ans entre leur précédente œuvre originale et cette Palme de la vengeance. Mais le plaisir de les retrouver n'en est que plus grand. Et puis, s'il faut cela pour que l'on ait une petite pépite à chaque fois, tant pis...


Wallace est un inventeur toujours aussi génial, mais d'une naïveté confondante de connerie. Gromit est aussi taiseux qu'il est observateur et pragmatique, constamment au taquet pour réparer les bêtises de son humain.


Bon, le côté intimiste et artisanal des précédents opus a laissé la place à de la surenchère, au niveau du spectaculaire, en enchaînant les séquences d'action d'ampleur, dans un maximum de cadres différents. Évolution inévitable ? Peut-être. L'intrigue est parfois un peu trop prévisible, car reprenant pas mal de rebondissements à la hollywoodienne, mais, pour rester positif, le talent de Nick Park, ainsi que des personnes travaillant avec lui, fait plus que jamais acte de présence pour nous donner mille idées brillantes de mise en scène à la seconde, le tout s'enchaînant avec un rythme et une fluidité impossibles à prendre en défaut.


Et évolution inévitable encore, pour être plus que jamais d'actualité, quoi de mieux qu'un fond abordant les dangers de l'IA, à travers une armada de nains robotiques pouvant passer un peu trop facilement de la fonction serviable et efficace à diabolique et destructeur. L'IA, ça peut être bien, à condition de ne pas tomber entre de mauvaises mains... ou plutôt entre de mauvaises ailes.


Oui, parce que l'on a un oiseau de la banquise revenant comme antagoniste principal, le génie du mal, Feathers McGraw, de retour 32 ans après Un mauvais pantalon. Et, franchement, ce fichu pingouin, il a un charisme démentiel. Quand il apparaît à l'écran, on ne voit que lui ; il chaparde sans pitié la vedette à tout le monde. Son inexpressivité, faciale et orale, le rend encore plus redoutable, car il est impossible de percevoir ce qu'il pense, ce qu'il ressent (si ce n'est, à une reprise, quelques gouttes de sueur pour exprimer la tension !). Il fait toujours preuve d'une effroyable ingéniosité pour tenter de remplir ses sombres desseins. Il est fascinant à suivre de bout en bout. Il serait bien que Nick Park se dise "jamais deux sans trois", parce que j'ai sérieusement envie que ce membre de la famille des Alcidés devienne la grande Némésis habituelle de nos deux compères.


En tous les cas, qu'est-ce que c'est agréable de replonger dans cet univers si unique et si agréable. Hâte de voir le prochain opus... enfin, si j'arrive jusque-là...

Plume231
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il y a 2 jours

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Plume231

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