Never Judge A Zombie By Its Cover
Une production américano-italiano-lituanienne ?! Mouais !...Surtout lituanienne après ce que je viens de m'infliger !
C'est une page pub dans "Mad Movies" vantant sa sortie en DVD qui m'a orienté vers "War Of The Dead". Ca fleurait bon le bad-ass : une affiche teigneuse avec un soldat allemand zombifié en gros plan et un pitch stipulant qu'un groupe d'élite de soldats US & finnois se retrouvent confrontés à des hordes de zombies nazis aux fins fonds de forêts du front russe !
Cette troupe "d'élites" a plus de rapport avec l'agence de mannequin du même nom qu'autre chose. Certains des acteurs n'ont même pas daigné se faire couper la mèche pour avoir un semblant de gueule de bidasse et aucun d'entre eux n'a le physique musculeux d'un guerrier sanguinaire. Par contre ça joue les ténébreux, les mecs constipés plutôt que sous tension et tous s'essaient à parler d'une voix errayée comme après une gorgée de sable.
Parmi ces troufions transparents, le dénommé Mikko Leppilampi est un étonnant ersatz de Guy Pearce. Côté jeu, leur ressemblance est comme comparer la profondeur d'un océan à celui d'une flaque d'eau. Marsu Leppilampi semble totalement paumé car visiblement il ne comprend rien aux répliques qu'il annone en anglais.
Côté zombie, c'est du discount ! Pas un éclatement de tête, pas un démembrement, pas un morceau de bidoche purulente...tout juste quelques impacts de balles sanglants et un seul et unique poignard lancé et frontalement planté au bout de 70mn (pour une durée totale de 85mn !).
"War Of The Dead" est visuellement aussi violent et choquant que "Le Jour Le Plus Long" ! Les péripéties sont décousues et écrites sans la moindre originalité. Le labo expérimental nazi propice à de l'horreur n'est pas exploité ! A plusieurs reprises, soudainement, même dans des endroits clos, de petites grappes de zombies surgissent deci-delà pour se faire décimer d'une seule balle dans le buffet (du discount que j'vous dit) ! Durant le premier quart du film, une partie de ces P4 d'élite prend la fuite à bord d'une bagnole: la sensation de vitesse est renversante, on frôle les 20 km/h !
Esthétiquement le film n'est pas dégueu car il est bien éclairé et cadré, Marko Mäkilaakso, le réalisateur n'est ni manchot ni aveugle mais avant de se mettre à table, il n'y avait déjà plus rien à ronger sur son (scénari)os...