Là encore, comme pour Hooked, on a un énorme film d'action russe qui ne lésine pas sur la démesure. On mélange du film de robot à la Transformers ou Pacific Rim, du film de guerre, on saupoudre de romance américaine et on a une vague idée de ce que peut ressembler War Zone. Tout ça sur plus de deux heures.


Ça pourrait faire peur surtout pour le côté romance qui dure bien vingt minutes au début. Il y a le DVD de Quand Harry rencontre Sally posé sur la table, la scène de l'ascenseur qui fait référence à celle ultra-célèbre de l'orgasme simulée par Meg Ryan au restaurant. Le réalisateur a voulu se faire plaisir avec cette référence. Pas très subtile, comme s'il avait voulu caser ça à tout prix, mais pourquoi pas.


Avec un titre pareil et des robots en ouverture, ce qui m'intéressait, c'était le grand spectacle promis. Déjà, je regrette qu'il n'y ait pas eu un peu plus de pédagogie car les tenants et les aboutissants de cette guerre entre Russes et Géorgiens ne nous est pas expliquée. Un petit rappel des faits n'aurait pas été superflu pour qui n’ayant pas suivi le conflit à l'époque. Je n'ai rien de particulier à dire dessus. Ça explose de partout, c'est une véritable boucherie et si cette mère n'attire pas plus de sympathie que ça pour avoir laissé partir son fils, je l'ai trouvé attachante pour sa volonté de vouloir le récupérer envers et contre tous. Quitte à traverser un champ de bataille avec les dangers que cela représente pour elle que d'être sous le feu.


Quant aux fameux tas de ferraille géants, là aussi, s'ils ne servent pas directement le récit, ils font partie de l'imagination du gamin afin qu'il tienne le coup. Face à l'horreur de la guerre ou pour tromper la solitude, se réfugier dans un univers fictif avec un robot géant comme garde du corps est réconfortant. On a tous été gamin. On s'est tous inventé des histoires, des amis qui n'existaient que dans notre tête pour affronter les situations difficiles. C'est mieux ça que de penser à toutes les absurdités de la guerre. Un truc d'adultes qui ne devrait concerner en rien un enfant.

Incertitudes
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le 7 mars 2019

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