En voyant Nicholas Hoult, je me suis dit : "Ah, après les vampires supposément glamours qui brillent au soleil, accueillons tous bien chaleureusement les zombies amoureux !" et j'ai eu peur d'être déçue par un excès de pathos destiné aux amateurs et amatrices de scènes pathignonnes et lourdingues.
Mais franchement, de bonnes idées. J'ignore si l'idée avait déjà été concrétisée dans la longue lignée des films de zombies qui traîne son derrière sur tout le dernier tiers du XXème siècle, mais le point du vue du zombie en voix-off, j'avais jamais vu ça avant. J'ai trouvé ça original.
Le film renverse complètement les oppositions traditionnelles entre morts et vivants, entre méchants et gentils, et crée bouleverse les valeurs usuelles du "film de zombies"
Les zombies et les humains qui combattent ensemble, sympathique. Compassion, tentatives pour comprendre l'autre, culpabilité d'un mangeur de chair qui ne s'assume pas, bien aussi. L'idée d'une hiérarchie entre les zombies réhabilite les zombies de bas étage qui ne sont pas si méchants que ça, dans le fond.
Et puis, imaginer que le virus qui a conduit la Terre à devenir une immense tombe gigotante ne soit pas une fatalité... Hum pourquoi pas. La "guérison" des zombies semble un peu surréaliste et me rappelle comment beaucoup d'écrivains ont pu donner des motivations aux événements de l'Histoire en les plaçant sous le signe de la passion, de l'amour, des papillons, etc. Mais c'est pas mal bien trouvé. Ca ôte à l'univers zombie sa dimension apocalyptique et ça le transforme en une sorte d'hybride de comédie romantique en putréfaction.
+1 point pour les yeux de Hoult, avec ou sans lentilles.
Dorine
7
Écrit par

Créée

le 2 juin 2013

Critique lue 648 fois

8 j'aime

Dorine

Écrit par

Critique lue 648 fois

8

D'autres avis sur Warm Bodies : Renaissance

Warm Bodies  : Renaissance
Mars
6

Shakespeare is not dead !!!!

Acte II, Scène II Scène du balcon, enclave des vivants Julie: Ô R! R! pourquoi es-tu un zombie ? Cache toi de mon père et redeviens vivant; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je passerai...

Par

le 1 avr. 2013

43 j'aime

16

Warm Bodies  : Renaissance
Filmosaure
6

Romero et Juliette

Malgré son thème et la manière dont le marketing s’est emparé du phénomène, l’écriture de Isaac Marion n’est pas du tout comparable à celle d’un Twilight. Warm Bodies fait pourtant partie de ces...

le 14 mars 2013

25 j'aime

9

Warm Bodies  : Renaissance
MarlBourreau
7

Les zombies rêvent-ils de mout...euh...rêvent-ils ?

Un zombie a-t-il des sentiments ? A quoi pense-t-il ? Peut-il ressentir des émotions humaines comme l'envie ? L'ennui ? La jalousie ? L'amour ? Eh bien c'est le postulat foutrement original de cette...

le 12 déc. 2013

9 j'aime

2

Du même critique

Balzac et la petite tailleuse chinoise
Dorine
6

Une véritable évasion

Il y a un hic à tout (ou presque), j'ai été déçue de la fin. Pour moi, ça n'aurait pas dû s'arrêter là. J'ai plus ressenti le livre du côté du narrateur et de Luo que de la Petite Tailleuse. C'est...

le 3 août 2011

11 j'aime

1

Warm Bodies  : Renaissance
Dorine
7

Sécuritééé (Attention gros Spoilers)

En voyant Nicholas Hoult, je me suis dit : "Ah, après les vampires supposément glamours qui brillent au soleil, accueillons tous bien chaleureusement les zombies amoureux !" et j'ai eu peur d'être...

le 2 juin 2013

8 j'aime

Foxfire - Confessions d'un gang de filles
Dorine
8

Critique de Foxfire - Confessions d'un gang de filles par Dorine

Formidable, fantastique, que dire, foxfirissimement brillant. Bon, j'exagère peut-être, des films de jeunes qui se rebellent, il y en a eu beaucoup... beaucoup... mais qu'est-ce qu'on aime ça. En...

le 13 janv. 2013

8 j'aime