Warrior jouit d'une réputation sacrément élogieuse, je m'attendais donc à un chef d'œuvre absolu. Or à mes yeux, difficile de parler de chef-d'œuvre pour un film loin d'être exempt de défauts.
Ne nous méprenons pas, Warrior est un très bon film, porté par des acteurs qui, à l'image de The Fighter sorti un an plus tôt, sont extrêmement convaincants d'un point de vu physique (Tom Hardy) ou émotionnel (Nick Nolte). Mais celui qui impressionne le plus, c'est Joel Edgerton. Il arrive à nous faire croire en son personnage qui sur le papier est fort peu crédible, un prof de physique-chimie et lutteur amateur qui "presque du jour au lendemain" devient un grand champion de MMA.
Et puis il y a un scénario fort qui cache de jolies surprises, mais qui souffre aussi de pas mal d'incohérences. Dommage aussi que le final mis en scène sur un peu plus de 20 minutes de combats, soit si convenu et prévisible. Les scènes de combats sont d'ailleurs sacrément crédibles et bien mises en scène, mais le vrai point fort du film c'est l'écriture et l'interprétation des personnages qui possèdent tous de nombreuses facettes. On est donc loin d'un film manichéen, ici tous les personnages sont complexes et insaisissables. Seulement dommage aussi qu'il n'y ait pas assez d’interactions entre les deux frères et avec le père, les trois réunis.
Bref, j'ai donc passé un très bon moment devant ce film. A partir du moment où l'on accepte ses défauts, on se laisse prendre par ce scénario âpre et tendu.