Waterloo Bridge par Alligator
On entre directement dans le film, baba devant un superbe travelling avant sur la scène d'un music-hall londonien. La légèreté des sourires et l'ouverture des décolletés des girls de cette revue prouvent d'emblée que le code Hays n'a pas vu encore jour. On voit poindre nettement le brun des mamelons de la très belle Mae Clarke d'ailleurs.
Une actice qui a des faux airs de Holly Hunter dans son visage. Et qui joue plutôt bien, de manière agréablement décontractée, sauf pour une scène de crise hystérique vers la fin du film. Le soldat canadien qui tombe amoureux de la belle prostituée mais qui n'est pas au courant (of course) est interprêté de manière tout aussi naturelle par Doulass Montgomery (sous le pseudo Kent Douglass au générique). Le garçon a pourtant une drôle de trogne, très jeune, très maquillée.
On notera l'apparition de la jeunette Bette Davis. Trop brève.
Le film n'invente pas grand chose : il se demande si l'on peut dépasser son passé et vivre en bonne bourgeoise quand on a été pute. La réponse est un brin hypocrite. Oui... mais non. Je ne peux en dire plus pour ne pas spoiler.
En somme le film se suit assez agréablement, avec des comédiens convaincants, plutôt bons même pour les seconds rôles, et ces derniers sont nombreux.