Ça vous dit un week-end en bord de plage ? Alors, regardez Week-end à Zuydcoote. Simple détail, nous sommes le 1e juin 1944 et la plage est prise dans la tourmente de la bataille de Dunkerque qui s’est déroulée du 20 mai au 3 juin.
Week-end à Zuydcoote, ce sont deux heures de plongée dans le chaos, les explosions, la débandade. Au milieu de cette situation anarchique, un groupe de soldats français bien gouailleurs qui tentent de survivre comme les autres.
Un film de guerre sans héros avec juste des braves types ou des moins braves qui font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils sont. Des gars ordinaires avec leurs combines, leurs convictions, leur soif de vivre. Nous suivons de plus près l’un d’entre eux, Jullien Maillat (Jean-Paul Belmondo), qui erre au milieu de cet enfer en tentant d’y échapper.
Et au fil des événements du week-end et des rencontres sont abordés les thèmes du sens ou non de la guerre, de la mort, de la foi, de la peur. Le tout sans grandiloquence, mais simplement, à la française !
Pour raconter cette histoire, la caméra se fait immersive : une charrette lui passe dessus, les jets d’eau déclenchés par les bombardements l’éclaboussent, les manteaux jetés sur les visages des morts la recouvrent … Nous sommes pris dedans.
Week-end à Zuydcoote, un film plein d’humanité, superbement accompagné par la musique de Maurice Jarre. Un bel hommage à ces simples soldats qui se sont trouvés pris en étau sur les plages de Normandie en regardant partir, impuissants, les soldats britanniques.