Et si dans les années 60, le cinéma français avait été réellement capable d'égaler Hollywood dans le genre des films de guerre ? C'est en tout cas le souvenir qu'avait laissé ce "Week-end à Zuydcoote" à l'enfant que j'étais alors (mon père m'entraînait alors au cinéma voir TOUS les films de guerre, sans se préoccuper de ma jeune sensibilité...), avec ses scènes spectaculaires de mitraillages sur les plages...
Et oui, "Week-end à Zuydcoote" est une impressionnante réussite "artistique" pour un cinéma (le cinéma populaire français) qui n'en a pas connu tant que cela... Ce sont sans doute l'incroyable noirceur de cette histoire - ce récit de la débâcle de Dunkerque est une parabole anti-militaire qui frôle le nihilisme - ainsi que la magnifique sauvagerie que dégageait le jeune Belmondo (pas encore Bebel !) qui transcendent le film d'un Verneuil qu'on a pourtant rarement connu inspiré. [Critique écrite en 1990]