Diane (une mannequin) & Harry (un chirurgien-dentiste) s’apprêtent à passer le week-end dans une maison de campagne au bord d’un lac. Sur leur route, ils ne vont pas tarder à faire la connaissance de quelques habitants du coin pour le moins… dérangeants.
Second long-métrage pour le réalisateur canadien William Fruet, si son nom ne vous dit rien, on lui doit plusieurs épisodes de séries télévisées dont celles de "Chair de poule". A ne pas confondre avec le très décevant Savage Weekend (1979) de David Paulsen, Week-end sauvage (1977), aussi appelé "Death Weekend" ou encore "The House by the Lake", cache bien son jeu (si vous prenez la peine de ne pas vous renseigner au préalable. Car lentement mais surement, le film va vous transporter dans les confins de l’horreur).
Ce qui ne devait être qu’un banal week-end festif ne va pas tarder à se transformer en un séjour mortifère. Diane & Harry croisent sur leur route un groupe de voyous, des petites frappes qui ne cesseront de vouloir leur chercher des ennuis. Pendant ce temps-là au bord du lac, Diane ne se doute pas un seul instant que le danger rode aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison
(quand on découvre qu’Harry n’est rien d’autre qu’un pervers narcissique & matérialiste).
Coproduit par Ivan Reitman, ce petit film d’horreur ne cesse d’aller de surprise en surprise. Interdit aux moins de 18ans lors de son exploitation (aussi bien au cinéma qu’en VHS), William Fruet parvient tout au long du film à maintenir une tension particulièrement prenante. Un home invasion qui n’est pas sans rappeler certains rape and revenge et qui se situe dans la mouvance de certaines œuvres culte telles que Les Chiens de paille (1971) ou encore La Dernière Maison sur la gauche (1972), avec cette confrontation entre des citadins et des villageois (pour ne pas dire des rednecks).
Un thriller particulièrement machiavélique où c’est la femme qui mène les hommes à la baguette, à commencer par Harry lorsqu’elle se montre entreprenante au volant de son bolide et ensuite face aux voyous (et plus particulière Lep, avec cette séquence dans la cabane, où le doute viendra s’immiscer aussi bien chez lui que chez les spectateurs).
A noter enfin, l’excellente distribution où l’on retrouve Brenda Vaccaro, face à Chuck Shamata et le redoutable Don Stroud. Un thriller particulièrement palpitant, intelligent et qui pourrait être vu comme le pendant canadien de La Traque (1975) de Serge Leroy.
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