West coast s'inscrit dans le cinéma français comme une sorte d'alternative à la comédie classique que l'on nous sert. C'est très simple, quand on passe les portes du cinéma grand public entre Marvel Disney et Christian Clavier , c'est ce genre de production qui nous est servit et si on peut penser que effectivement sur le fond, l'ennui, de décalage de la jeunesse moderne avec les précédentes génération et la vie au collège soient des sujets intéressants, il n'en reste pas moins comme à chaque fois qu'une idée ne fait pas un film et ce, dans notre cas, d'autant plus quand le scénario tente de forcer le spectateur à se lier avec les protagonistes.
Notre bande de joyeux lurons venant de notre belle Bretagne se la jouent thug. Tout droit inspirés des cainri, ils sont les petits pommés presque souffres douleurs de leurs camarades peu enclins à faire ami ami avec eux. On n'a du mal à le comprendre eux qui s'habillent comme des rappeurs, s'expriment comme des rappeurs et usent de termes plus que regrettables une fois adulte pour rester poli. Tout est exagéré, je ne suis pas si vieux et si certes jeune je me rappel avoir eut un langage différent de mes parents je ne me souviens pas avoir entendu qui que se soit toute génération confondu insulter les meufs de putes et de bouboule quand on a 6 ans, dire negro à ses potes ou user tout le temps d'expressions insupportables mêlant verlan et anglais. C'est très simple cette volonté jusqu'au boutiste de faire Jeun's gâche l'intégralité des dialogues on peut pas s'empêcher d'être perturbé par tant de stupidité. Boomer 3000 a écrit ces dialogues mais aussi le reste du film et malheureusement ce n'est pas mieux.
Des personnages creux s'enchainent à mesure que le scénariste détruit son pack de 16 ; un père de famille utile à l'intrigue en toute fin, débarquant dans la fête du village pour sauver la scène qui ne finit pas ; Une meuf qui représente le FC meuf bonne que naturellement un enfant doit aimer à 12 ans et qui, surtout a pour fonction selon moi de réveil les pères de familles en jouant sur le côté sexy bombasse... Les tentatives de présenter ces belles valeurs que sont l'amitié, la gentillesse, le besoin d'exister aussi, d'autant plus dans le contexte où sont les enfants, sont rarement réussites car l'histoire n'est pas raccord à cette volonté.
Le film tombe presque tout le temps à plat, on s'ennuie, même les scènes "d'actions" ( où il se passe un truc avec le gun ) puent la loose, sont lentes et finalement le film commence là où il a commencé. Les personnages restent les mêmes, sûrement une allégorie de la jeunesse qui s'entête je ne voit que ça pour expliquer cela ; si j'avais volé un gun, fait de la taule, presque sauté au collège une fille, fumé un joint, volé une caisse et ce en une journée, je ne serais pas sortis sans rien que change dans ma tête...
Finalement le film ne sait pas où aller, rend la parentalité encore plus craignosse, à voir ce film on a l'impression qu'on est voué à être tous boomer et rien comprendre aux jeunes c'est assez déprimant à entendre d'autant plus quand c'est transmis par des enfants " rebel" de ce niveau. Un bel échec donc.