Tony (Richard Beymer) est un jeune homme qui faisait partie des Jets mais qui a eu le droit à une seconde chance après avoir été attrapé. Aujourd’hui, il travaille dans une boutique et ne cherche qu’à avoir une vie tranquille malgré que Riff lui demande de revenir mais redevenir un Jet ne lui permettra pas de gagner sa vie. Lorsqu’il tombe amoureux de Maria, il veut juste partir avec elle, ce qui est compréhensible quand on se met à sa place. Il aspire juste à une vie paisible avec la femme qu’il aime malgré que leurs deux camps soient opposés, c’est mignon. C’est un très bon personnage principal à suivre pour son développement et son rôle déterminant dans ce conflit, surtout avec Bernardo qui veut s’occuper de lui pour s’être rapprocher de sa petite sœur.
Maria (Natalie Wood) est la fille de Bernardo et elle aimerait avoir un peu plus de libertés car celui-ci la protège beaucoup trop (surtout des regards des autres garçons). Elle veut démarrer sa vie en tant qu’Américaine malgré la surprotection de son frère. Son amour pour Tony la motive encore plus à avoir sa vie heureuse en tant qu’Américaine mais elle reste inquiète pour son frère au point de vouloir que Tony puisse régler les choses sans qu’il y ait de morts et/ou de blessés. Maria est une femme attachante qui, malgré qu’elle en veuille à son frère, ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter pour elle tout en voulant rester avec Tony qu’elle aime plus que tout. Franchement, c’est une femme très douce, on comprend pourquoi Tony est amoureux d’elle quand on la voit à l’écran (elle n’est pas définit que par sa beauté mais aussi par son cœur).
Chino (José De Vega) est un homme charmant et plutôt bon garçon malgré que Maria ne semble pas attirée par lui. Son ami Bernardo lui a promis la main de sa sœur, il est normal qu’il soit aussi intéressé vu qu’il est amoureux d’elle. Il n’est pas méchant mais il a un développement assez intéressant par rapport à tout ce qui se passe. D’ailleurs, il fait un bon rival amoureux à Tony malgré qu’il n’ait pas une chance avec Maria.
Riff (Russ Tamblyn) est le chef des Jets et il cherche à reconquérir pleinement son territoire avec ses gars en chassant les Sharks et les porto-ricains. C’est un grand ami de Tony en qui il a une grande confiance malgré que celui-ci refuse de rejoindre la bande à nouveau. En tout cas, c’est un personnage qui se tient en tant que chef mais qui ne réfléchit pas totalement aux conséquences de ses actes, d’où le fait qu’il agisse de manière parfois irresponsable dans ce conflit. Mais bon, c’est encore un adolescent qui se prend pour un chef, c’est donc normal qu’il agisse ainsi sans parent pour le guider.
Bernardo (George Charkiris) est le chef des Sharks et il protège les siens au maximum avec l’aide de sa bande afin qu’ils puissent avoir la plus belle vie possible en Amérique. C’est un chef qui garde sa tête sur ses épaules mais dont on peut comprendre la réaction en se mettant à sa place, voir sa sœur séduite par un Américain est quelque chose qu’il ne veut pas accepter. Après, malgré qu’il soit dangereux face aux Jets, il arrive quand même à être attachant avec sa petite amie Anita et on voit bien qu’il agit aussi comme ça pour elle. Il fait plus confiance aux siens qu’aux autres, d’où le fait qu’il refuse que Tony approche de Maria.
Anita (Rita Moreno) est la petite-amie de Bernardo. Elle travaille dur dans la couture pour gagner sa vie malgré que ce soit encore plus dur pour elle parce qu’elle est porto-ricaine. C’est une couturière très talentueuse et une femme avec du caractère qui ne se laisse pas faire face à son petit-ami malgré qu’il soit le chef des Sharks. Franchement, Anita est un personnage fort sympathique dans ce long-métrage, du fait qu’elle ne se laisse pas faire mais aussi dans la manière dont elle s’occupe de Maria, comme une mère.
Anybody’s (Susan Oakes) est une fille (garçon-manqué) qui veut rejoindre les Jets en faisant ses preuves malgré qu’elle se fasse souvent rejeté à cause de son se*e. On ne fait pas très attention à elle mais on peut comprendre son envie de les rejoindre, sachant qu’elle va avoir son utilité dans l’histoire à un ou deux moments.
Le lieutenant Schrank (Simon Oakland) est un lieutenant de la police qui cherche à préserver le calme et la paix dans le quartier où les Jets et les Sharks s’affrontent souvent. Il fait de son mieux pour les mettre sur un pied d’égalité malgré qu’il n’hésite pas à les considérer comme des moins que rien et à les prendre de haut parce qu’il a son badge. Honnêtement, on ne va pas lui donner tort. Il n’agit pas souvent comme on aimerait mais c’est un lieutenant qui doit en avoir mal et qui finit par se défouler sur eux pour se calmer. Sinon, il ne semble pas être un lieutenant corrompu, il veut juste maintenir l’ordre face à des jeunes voyous qu’il croise souvent.
Le doc (Ned Glass) est un patron d’un magasin qui a donné une nouvelle chance à Tony malgré les problèmes qu’il a eu. On le voit peu mais on voit bien qu’il est comme un père pour lui et qu’il fait de son mieux pour prendre soin de lui. Un personnage attachant et touchant dans son envie d’aider Tony.
Il n’y a pas grand-chose à dire sur les autres personnages, à part Little Big John qui est l’enfant des Jets. D’ailleurs, vous remarquerez que les personnages font beaucoup penser à Romeo, Juliette, Paris, Mercutio, Tybalt…
Les Jets essayent de faire la loi dans la ville mais les Sharks (Porto-ricains) ne se laissent pas faire malgré leurs menaces, c’est une guerre de territoire. Lors de la soirée du bal, Tony (ancien Jet) et Maria (fille du chef des Sharks) se rencontrent et tombent fou amoureux l’un de l’autre. Bernardo, le chef des Sharks, l’apprend et souhaite faire payer Tony en l’affrontant lui et les Jets dans un combat. Tony ne veut pas se battre mais il est déterminé à empêcher cet affrontement entre les Jets et les Sharks afin de pouvoir rester avec Maria. Arriveront-ils à être ensemble malgré que leurs camps soient opposés ? C’est une histoire très intéressante à suivre pour savoir comment elle va se terminer pour nos personnages principaux et si leur couple va réussir à tenir avec tout ce qui se passe.
Question chant, ce n’est pas parfait mais la majorité du chant est de bonne qualité. En effet, la majorité des personnes qui chantent dans ce long-métrage s’en sortent assez bien, ce qui renforce la qualité des chansons. Après, on peut peut-être parler de deux ou trois passages où ça passe moins mais, en vérité, le chant reste de bonne qualité dans la majorité du long-métrage. D’ailleurs, ce ne sont pas les acteurs qui chantent pour les personnages principaux mais d’autres personnes (Marni Nixon pour Maria au lieu de Natalie Wood, Jimmy Brayant pour Tony au lieu de Richard Beymer et Betty Wand pour Anita à la place de Rita Moreno). C’est étonnant mais ce n’est pas grave non plus, peut-être que ces acteurs ne savaient pas chanter de base.
La relation amoureuse entre Tony et Maria est très intéressante à suivre, à la fois à cause du conflit de leurs camps qui les empêchent d’être ensemble mais aussi sur la manière dont elle se développe après leur coup de foudre. Sinon, il y a aussi la relation entre Anita et Bernardo qui est intéressante sur le fait qu’Anita ne se laisse pas faire face aux exigences de Bernardo mais elle reste moins intéressante que la relation principale de ce long-métrage.
Question mise en scène, il n’y a rien à reprocher. Que ce soit pendant les chansons ou pendant les scènes parlées, on sent que chaque plan a été réfléchi pour nous faire comprendre ce qui se passe rien qu’en analysant l’image. Bref, la mise en scène de ce long-métrage est exceptionnelle. Au passage, les moments de flou entre nos amoureux pour se concentrer sur eux passe très bien, comme si le temps s’était arrêté autour d’eux.
Le long-métrage démarre des plans de la ville puis on se concentre par une bande qui se réunit et semble faire la loi dans le coin avant d’affronter une autre bande de porto-ricains et qu’ils se provoquent et se battent avec la musique. C’est une introduction très travaillée qui nous donne envie d’en savoir plus sur le pourquoi ces deux camps se battent et ce que ça va entraîner dans la suite.
Question symbolisme, il y a pas mal de choses intéressantes à découvrir dans ce long-métrage. Par exemple, on a ce que représente Maria pour Bernardo et pour Tony, ce que représente Tony pour Riff, ce que représente Maria pour Tony et vice-versa… Bref, on a pas mal de symbolisme intéressant sur ce que certains personnages représentent pour d’autres.
La confrontation entre les Jets et les Sharks est assez intéressante à suivre. Que ce soit au début où la confrontation se résume à des bagarres de rue ou l’importance que ça prend dans la suite, on arrive à comprendre à quel point ils se détestent et pourquoi ils s’affrontent. La confrontation est intéressante à suivre en parallèle à la romance de Tony et Maria.
Les chansons sont magnifiques. Sincèrement, toutes les chansons sont travaillées et nous offrent des prestations magnifiques à découvrir, à tel point qu’il est difficile de choisir sa chanson préférée de ce long-métrage. En tout cas, les chansons ont été très bien écrites et ça se voit, c’est un véritable régal pour les oreilles.
Il y a un bon travail sur les lumières dans ce long-métrage. En effet, certaines se démarquent beaucoup sur les lumières, ce qui est magnifique. A vous de voir les scènes pour comprendre à quel point la lumière joue un rôle important mais on a réellement un très bon travail sur les lumières.
Les acteurs et actrices sont tous investis dans leurs rôles et ça se voit. Chaque acteur et actrice de ce long-métrage s’investit pleinement dans son rôle afin d’être le/la plus convaincant(e) et ça fonctionne. Bref, le jeu d’acteur est de très bonne qualité dans ce long-métrage.
La fin est un peu inattendue mais va sûrement aboutir à un meilleur avenir entre les deux camps. En effet, sans spoiler, cette fin est assez surprenante à voir, on ne pense pas que ça pourrait finir comme ça au premier abord mais ça marche quand même quand on y réfléchit.
Concernant les chorégraphies, on sent bien que ça a été très travaillé. Les acteurs / actrices et danseurs / danseuses de ce long-métrage nous offrent de superbes prestations à regarder. Franchement, ce long-métrage est irréprochable sur ses chorégraphies.
La tension pour nos personnages est assez réussie ici. En effet, ce conflit ne semble pas épargner tous les personnages et il arrive à apporter assez de tension pour qu’on se demande qui risque de mourir.
Les décors sont magnifiques. Quel que soit le lieu où on se trouve, on voit des décors d’une excellente qualité, surtout quand ça colle à ce qui va se passer à l’écran et que ça va avec les lumières.
En terme d’évolution, il y a pas mal d’évolutions intéressante à suivre dans ce long-métrage. Que ce soit Tony, Maria ou Gino, il y a plusieurs évolutions intéressantes à suivre dans ce long-métrage.
En dehors des chansons, les musiques instrumentales (qui sont parfois celles des chansons) sont superbes. Elles arrivent très bien à nous raconter ce qui se passe et sont très agréables à écouter.
Les costumes sont beaux, ils ont beaucoup joué sur les couleurs dans les costumes et ça se voit car cela nous offre des costumes très jolis qui arrivent à définir les personnages comme il se doit.
En terme d’inattendu, il y a des scènes qui fonctionnent assez bien. En effet, il y a pas mal de moments inattendus qui fonctionnent lors du premier visionnage de ce long-métrage.
!!! PARTIE SPOIL !!!
En plein milieu du long-métrage, on a un panneau « Intermission » qui apparaît avec la musique de Maria, c’est sûrement un entracte. Il faut savoir que cette comédie musicale dure 2h32, ce qui est assez énorme pour l’époque. Je pense qu’ils ont mis cet entracte afin de permettre aux gens de faire une petite pause avant de reprendre le visionnage. En même temps, vu que ce long-métrage est inspiré de Roméo et Juliette et qu’il est écrit avec deux grands actes, c’est normal qu’on est une « Intermission ».
A la fin, Tony perd la vie en se faisant tuer par Chino et meurt dans les bras de Maria avant que son corps ne soit emmené par les deux clans et que Chino se fasse arrêter. A travers cette fin, on sent que le conflit a disparu entre les deux camps, qu’ils ont enfin compris que ça ne servait à rien de se battre. Après, il est vrai qu’on se demande ce que va devenir Maria maintenant qu’elle a perdu l’amour de sa vie mais ça reste une fin bien écrite.
La manière dont Maria et Tony se rencontrent au bal me rappellent fortement la scène de rencontre de Romeo et Juliette au bal dans la comédie musicale. Ça ne veut pas dire que c’est une mauvaise scène. Au contraire, le flou autour d’eux et le temps qui semble ralentir avec le son ambiant qui disparaît petit à petit donne l’impression que le temps s’est arrêté pour eux. Sincèrement, cette scène est superbement mise en scène.
Dans cette version du long-métrage, Maria a des parents qu’on entend mais qu’on ne voit jamais. On pourrait dire que ses parents ne servent pas à grand-chose dans l’histoire mais bon, Maria vient à peine de devenir majeure et donc il est logique qu’elle soit encore chez ses parents. Même si, il est vrai qu’ils n’ont pas servi à grand-chose dans l’histoire.
Comment Chino a t-il réussi à avoir un flingue ? Il l’a sûrement acheté à un marchand d’arme ou au marché noir. On a pas forcément besoin de savoir comment Chino a fait pour trouver ce flingue, c’est facile à imaginer ici.
Au final, il est vrai que c’est une très belle comédie musicale à découvrir malgré que certaines choses soient un petit peu discutables. Malgré ça, c’est un long-métrage qui a mérité ses oscars. On a une belle mise en scène, des chorégraphies très travaillées, des chansons magnifiques, des acteurs investis dans leurs rôles, une histoire intéressante, des décors de bonne qualité et des costumes réussis. Après, il est vrai que le « prologue » est un petit peu long et que le fondu enchaîné de Maria au bal est assez étrange (à l’œil d’aujourd’hui). Malgré ses défauts, ça reste une très belle comédie musicale à découvrir si ce n’est pas déjà fait. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ce long-métrage et je regrette de ne pas l’avoir découvert même si j’aurais aimé le découvrir à la FAC pendant mes études avec Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy.