Dans le West Side, bas quartier de Manhattan à New-York, deux bandes de jeunes s’affrontent, les Jets de Riff et les Sharks de Bernardo, pendant qu’au même moment, un ex des Jets s’éprend de Maria, la sœur de Bernardo.
Jerome Robbins & Robert Wise adaptent ici sur grand écran la comédie musicale éponyme de Broadway (créée en 1957) et en restituent une œuvre phare du cinéma hollywoodien des années 60. L’une des comédies musicales les plus connues au monde, sublimée à la fois par la musique de Leonard Bernstein, les chorégraphie de Jerome Robbins et une distribution prodigieuse.
A travers cette première adaptation (on doit la seconde à Steven Spielberg 60ans plus tard), on se retrouve face à une transposition moderne de la célèbre pièce de Roméo et Juliette de Shakespeare. En lieu et place des Montaigu et des Capulet, on se retrouve face à deux bandes rivales d’immigrées, d’un côté, les Jets (américains d'origine polonaise, irlandaise et italienne) et de l’autre, les Sharks (immigrés d'origine portoricaine). Deux bandes rivales qui se battent pour conserver la main mise sur leur quartier sur fond de romance interdite.
Ce qui saute aux yeux au premier abord, c’est bien évidemment la façon avec laquelle les réalisateurs se sont accaparés l’espace, passant d’une scène de Broadway aux rues de Manhattan en passant par les reconstitutions en studio. La caméra virevolte au grès de pas de danses, les chorégraphies sont d’une fluidité remarquable, il n’y a qu’à voir avec quelle aisance les acteurs parviennent à donner corps et âmes à leur personnage. La distribution y est superbe, aussi bien au premier qu’au second plan, quand aux rôles principaux, ils sont tout bonnement impressionnants, Natalie Wood (Brainstorm - 1983) y est sublime, face à George Chakiris (Les Demoiselles de Rochefort - 1967) qui impose le respect face à ses rivaux et notamment Russ Tamblyn.
West Side Story (1961) est une franche réussite (il n’y a qu’à voir sa scène d’ouverture), une brillante adaptation moderne d’une pièce de Shakespeare, réunissant à la fois une histoire passionnante sur fond de racisme, d’inégalité hommes-femmes et d’amour impossible.
(critique rédigée en 2007, réactualisée en 2021)
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