Pour accompagner la critique, Jefferson Starship - Jane
Ce n'est un secret pour personne - en tout cas pour aucun des gens qui me connaissent - j'aime bien la comédie.
De tous genres, de tous horizons, de l'indie décalée venue de Nouvelle-Zélande comme Eagle Vs Shark aux comédies potaches et décapantes d'un Apatow ou d'un McKay en passant par les comédies nanardesque un poil cynique ou bien les comédies asiatiques à l'humour si particulier, j'ai trainé mes guêtres dans tous les recoins de la comédie.
Ici David Wain - illustre inconnu - nous propose une journée dans la peau de mono' de colo à la libido exacerbée, chargés d'encadrer une bande de jeunes exubérants mais bien moins agités des hormones que ces idiots d'adulescent.
Au programme une succession de scènes et d'histoires tournant autour de ce dernier jour et des tentatives désespérées des uns et des autres pour se trouver une conquête, une amourette, pour ne pas repartir brocouille.
De ce film notons la relative indifférence publique à sa sortie puis sa notoriété croissante allant de pair avec l'envolée de la carrière de ses protagonistes. Le cinéaste de 2015 se retrouve ainsi devant un casting de choix :
**[Janeane Garofalo][4]** incarnant Beth, directrice du camp de type Hippie coincé, **David Hyde Pierce** surjouant un professeur de physique coincé, **[Paul Rudd][5]** en Don Juan rouleur de galoche, **Molly Shannon** en animatrice dépressive -et un poil pédophile, je n'en dis pas plus - **[Christopher Meloni][6]** dans son rôle le plus marquant, cantinier vétéran du Vietnam fêlé du carafon, la très jolie **Marguerite Moreau** en allumeuse allumée, **Michael Showalter** en amoureux transi doté du plus beau casque de cheveux du camp, **Amy Poeler** dans un rôle curieusement assez proche de celui qu'elle tiendra dans **[Parks and Recreation][7]**, la très sympathique **Elizabeth Banks** en proto-pouffe [avide de baisers gouleyant à la sauce burger][8], le sympathique **Jo Lo Truglio** dans un rôle qui lui collera à la peau, **[Bradley Cooper][9]** qui se tape une scène qui détruit l'image de mâle alpha qu'il se construira par la suite (attention, spoiler).
Je ne vais pas continuer mais vous constaterez que la brochette de stars est impressionnante et a grandement contribué à faire de cette gentille parodie des teenage comedie des années 80 un film culte.
Si pour moi il n'en a pas l'étoffe, la faute à un rythme inégal et à certaines blagues bas du front, très "pipi-caca" et pas franchement bien amenées, l'ensemble reste plaisant de par son côté absurde et décalé, ses multiples références à ce genre de comédie ( j'ai pensé à Meatballs durant une petite partie du film, on peut y voir sûrement bien d'autres références ), sa bande-son hommage aux années 70-80, et certains sketchs sont absolument délicieux, notamment le petit passage parodiant Rocky.
Débordant de crétinerie, parfois mal dosée, Wet Hot American Summer se déguste autour d'une bonne bière. Sans être fameux on s'y détend bien et finalement, c'est le plus important.