On n'a rien compris. D'accord, comme à peu près à chaque fois devant un David Lynch (mis à part Elephant Man, son plus linéaire et abordable pour le grand public, pour le reste : "Vous pouvez répéter la question ?"), et ici on se contentera d'écouter l'échange entre le détective (interprété par David Lynch lui-même) et un capucin (adorable). On ne peut s'empêcher de fondre devant le petit singe qui semble vraiment jeter des regards tristes, colériques, effarés, face aux accusations et questions qui visent à faire la lumière sur le meurtre dont il est le principal suspect. On repère trop souvent le détourage de la bouche qui permet au primate de parler, on ne saisit pas bien le rapport entre sa "poule" (littéralement : sa petite amie est une poule... D'accord.) et le meurtre... Jusqu'au final, qui nous achève : mais QUI est mort ? Qui était la victime ? Pourquoi la poule (au nom imprononçable) est
dans la pièce d'interrogatoire, et est le motif d'arrestation du primate ? Qu'a fait Jack Le Singe, au final ?
Non, on n'a vraiment rien capté à ce galimatias de gallinacé. Mais le noir et blanc irrégulier est classe, le "grain" sonore est délicieusement old-school, Lynch semble s'amuser avec ce (mignon) petit capucin... On valide, le temps d'un petit quart d'heure.