Un bon divertissement qui ne fait pas de cadeau à la marmaille

Auréolé de plusieurs pris dont le prix du public et du Jury de Gerardmer, When evil Lurks aura fait parlé de lui avant sa sortis. Film argentins d’un réalisateur n’ayant réalisé que peu de film, il aura tout de même réussi à marquer les critiques.


When evil Lurks contient certaines scènes chocs, mais n’est pas pour autant un splatter movie et ne tient pas uniquement de cet argument. Ma grande surprise vis-à-vis de ce film c’est l’approche du genre de la possession, on est ici plus proche d’un evil dead (pas dans le ton) que d’un énième clone de l’exorciste. C’est d’autant plus intéressant quand on se penche sur le propos du film. En effet, l’Argentine étant actuellement sous la présidence d’un libertarien (bon ou mauvais, je ne fais pas de politique ici), il est intéressant de souligner le parallèle entre ce mal qui se transmet par des actes de violence à travers la population. C’est plutôt bien trouvé sans être révolutionnaire et ça a l’intelligence de ne pas prendre le pas sur le film.


Puisque, le film se concentre d’avantage sur son ambiance, dès la première scène choc, le métrage ne cessera pas de jouer avec nos nerfs. On ne sait jamais vraiment quand le prochain coup tombera et la mise en scène joue de cela. On pourrait tout de même reprocher un petit coup de mou en milieu de film. Pour ce qui est des effets pratiques, ils sont très bien fichus et parviennent parfaitement à captiver le spectateur. Cependant, le scénario est surprenant mais de nombreuses incohérences viennent s’y greffer, notamment dans les choix fait par les personnages qui ne sont pas toujours cohérents. Ces incohérences permettent de mettre en place de belles scènes d’horreur, mais difficile de passer outre d’autant plus quand le film place des règles qu’il ne respecte pas ensuite (cf l’électricité).


Pour autant, When evil lurks parvient parfaitement à délivrer ce qu’il souhaite si on passe outre quelques détails. C’est donc un vrai bon divertissement d’horreur conforme aux retours des premiers spectateurs de festival de genre, on ne boudera donc pas son plaisir même si j’aurai bien aimé que ça parte un peu plus loin. Je ne spoilerai pas, mais personnellement j’ai bien aimé la toute fin du film parfaitement dans le ton avec le reste. Ah et bonne chance au réalisateur puisque les fonds alloués à la production de films on été coupé en Argentine, j’espère quand même le revoir derrière une caméra.


PS : j’ai vu le film en vf et je déconseille, je ne sais pas si c’est le mixage du son ou les doubleurs, mais j’ai parfois été sortis du film par cette dernière.

PerduDanslHorreur
7

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Films vus et revus en 2024 et Les meilleurs films de 2024

Créée

le 20 mai 2024

Critique lue 77 fois

2 j'aime

Critique lue 77 fois

2

D'autres avis sur When Evil Lurks

When Evil Lurks
RedArrow
8

Le Mal propage le mal

Après avoir entendu des coups près de leurs terres durant la nuit, deux frères partent enquêter sur les lieux au petit matin. Là-bas, ils découvrent un corps extrêmement mutilé et un mystérieux...

le 31 déc. 2023

14 j'aime

6

When Evil Lurks
mymp
4

When horror sucks

Sensation hype au festival du film fantastique de Gérardmer de cette année, où il a même remporté deux prix (du public et de la critique), When evil lurks vient pourtant illustrer un bien triste...

Par

le 29 mai 2024

12 j'aime

When Evil Lurks
Jb_tolsa
8

Le pouvoir de la chanson de Michel Sardou

Critique humoristique :C'est Pedro. Pedro est argentin. Depuis le sacre de son pays à la coupe du monde au Qatar, le monde a sombré dans le chaos à cause des dieux de la France et de l'écologie qui...

le 28 mai 2024

5 j'aime

3

Du même critique

Watch Out
PerduDanslHorreur
7

Il sait ce que les femmes aiment

Quelle surprise que ce film, je n'en avais jamais entendu parler et hier soir je décide de le regarder sur Shadowz au vu de son synopsis. En parlant du synopsis "durant un soir de noël un jeune...

le 18 nov. 2020

6 j'aime

2

Ça - Chapitre 2
PerduDanslHorreur
5

On se marre bien à Derry

Avec "ça" chapitre 2 Muschietty nous renvoi une seconde fois dans la petite ville pas si paisible de Derry. Commençons par ce qui va dans le film, tout d'abord la réalisation est bien plus inventive...

le 25 sept. 2019

4 j'aime

3