Critique humoristique :
C'est Pedro. Pedro est argentin. Depuis le sacre de son pays à la coupe du monde au Qatar, le monde a sombré dans le chaos à cause des dieux de la France et de l'écologie qui sont mauvais perdants. L'église a disparu et Messi, le premier infecté, a ramené le diable à la maison, forçant tout le monde à se cacher loin des villes, où le mal règne et les possessions sont légion.
Mais tout çà, Pedro s'en fout puisqu'il vit avec son frère Miguel à la campagne. Tous les soirs ils boivent, font des blagues de cul, et des câlins puisque comme dit Miguel : c'est pas les chèvres qui vont te sucer hein mon frérot ?
Un soir, Pedro entend des coups de feu dans son jardin :
- On peut pas être peinard et profiter de la fin du monde tranquille, bordel de merde ! râle Miguel en remontant sa braguette.
Dehors, la découverte d'un homme découpé en deux les force à organiser une réunion de voisinage. José, le riche propriétaire du coin, sa femme enceinte Maria, Pedro et Miguel mettent tout sur le dos des deux immigrés chiliens qui habitent à côté :
- Ils nous volent nos emplois depuis trop longtemps ceux là, dit José.
- Qu'est ce que tu racontes, c'est la fin du monde y'a plus d'emplois, lui répond sa femme
- Moais, moais, il faut quand même s'occuper des chèvres !
Chez les immigrés chiliens, une vérité plus terrible encore les attend : Uriel, le fils ainé, est en fait un infecté, possédé par le démon que Messi a ramené du Qatar.
- Putain d'immigrés, crie José
- Qu'est ce qu'on fait ? lui demande sa femme
- Tout est dit dans la chanson de Michel Sardou, prophétise Pedro : il faut bruler la terre et nos vêtements, boire de l'alcool, trouver le prix du silence et surtout ramener l'infecté d'où il vient, genre en Arabie par exemple.
- Et éviter d'utiliser les lampes torches aussi, dit Miguel
- Hein ?
- J'aime pas trop les lampes torches.
- Ah, et pourquoi ?
- Ben, tu sais, il parait qu'il y a des neurotransmetteurs dans notre cerveau qui font des connexions étranges avec tout ce qui est électrique, la 5G, et puis notre horloge biologique aussi, on n'est pas vraiment fait pour..
- Mais vos gueules putains de dégénérés, aidez moi plutôt à porter le corps vers mon 4X4 !
Après avoir jeté l'infecté à quelques kilomètres de leur propriété par flemme d'aller jusqu'en Arabie, chacun retourne à son activité favorite :
José s'occupe de ses chèvres, quand l'une d'elle se met à le regarder de travers.
- Qu'est ce que tu regardes toi ?
- Meeeeeeh
- Oh putain je vais me la faire
- Meeeeeh ?
Comme José se fait sa chèvre, sa femme, atterrée, se voit obligée de lui asséner un violent coup de hache en pleine figure avant de s'auto avorter le cervelet avec le même outil.
Les deux frères retrouvent leur maison de campagne, et sont vite rejoint par les deux enfants de Pedro, leur grand-mère, et Albert le petit frère d'Uriel, qui est maintenant SDF. Çà fait beaucoup de bouches à nourrir, et Miguel s'énerve :
- Et oh ! c'est pas le samu social ici !
- Mais... j'ai nulle part où aller, j'ai froid, j'ai peur, et ta mère suce des queues en enfer !
Pedro, qui aime tout particulièrement les enfants, tente de convaincre son frère :
- Allez, Miguel, ce n'est qu'un enfant... Et puis, il est un peu tard pour l'envoyer en Arabie lui aussi... Vas donc dormir dans la grange, tu y seras bien, je viendrai t'y voir plus tard dans la nuit.
- Ah non, çà vous n'êtes pas obligé hein monsieur Pedro
- Je viens te border alors ?
- J'ai un pistolet monsieur Pedro.
- Bon, bon, on dit bonne nuit alors ? Un bisou ?
- Bonne nuit monsieur Pedro.
- Ces enfants alors !
Juste avant le petit matin, une chanson étrange en langue arabique se fait entendre à l'extérieur...
Pedro ne résiste pas à aller vérifier si Albert n'est pas possédé par le démon. Si c'est le cas il faudra à nouveau utiliser le pouvoir de la chanson de Michel Sardou pour l'envoyer loin en Arabie. Malheureusement, pour aller jusqu'à la grange, Pedro a utilisé une lampe électrique, et a donc réveillé le démon du Qatar, qui peut enfin débarquer dans notre monde. La chanson de Michel Sardou n'est plus efficace depuis que le nouveau prophète du grand remplacement est né au pays. Bientôt, tout le monde chantera au petit matin...
- Putain Pedro, t'as déconné !
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