Quelle expérience, ce mix entre film de possession et film de zombies venu d'argentine nous assène un coup de hache en plein milieu de la figure d'une violence inouïe à nous ouvrir le crâne en deux. En sachant, qu'il est à l'affiche en France en face des "Intrus", cette bouse aseptisée américaine, le delta entre les 2 est un gouffre abyssale. On ne peut qu'être déçu que ce dernier marche mieux en salle que le 1er, le marketing est à blâmer en espérant que le bouche à oreilles inverse la tendance.
Quant au film, sans trop en dire, lui même qui n'en dit pas trop, nous amène dans un monde en tout point similaire au notre, mais avec la présence d' "incarnados", sorte de personnes possédés dont on ne sait de quelle manière. Ce qui est répété c'est que l'église a été abandonnée et c'est ce qui fait la 1ère originalité de ce film, après la vague "Immaculé"/"la malédiction, les origines", ça fait du bien de voir un autre traitement dans le domaine. Autre réjouissance des effets pratiques très réussis, avec une utilisation rare des effets numériques. Le film apporte une esthétique poisseuse, et maintient son angoisse de jour comme de nuit, notamment avec une gestion du son ou plutôt de la cacophonie, remarquable; on se sent agressé de toute part à la limite de l'étouffement sonore dans certaines scènes. Et que dire de certaines scènes vraiment marquantes, la scène du chien, la mère qui tient son fils dans la forêt, la découverte de l'incarnado et j'en passe.
Assurément un candidat sérieux au film d'horreur de l'année.