Mais puisqu'on te dit qu'il faut pas courir, bon sang de bois !

Je crois qu'on a là, un des héros les plus cons de l'histoire du cinéma. Le gars tu l'embauches à la préparation des colis chez Amazon, il te fait couler la boite en trois jours. Tu l'envoies sur n'importe quel conflit, il te fait perde à coup sûr la guerre, ce couillon (je développerais un peu plus tard, en spoilant comme un porc).

Bon, je partais avec un gros à-priori positif pour ce "When Evil Lurks".

Moi, quand dans une bande-annonce, je vois un paysan espagnol (en fait, c'est un paysan argentin) qui tient en joue un bouc qui avance calmement vers lui, pour se coller le bout du canon sur le front, semblant dire "Vas-y, tire, gros enculé", bah moi, le bousin, j'ai directement envie de le voir, je me dis : "Ouloulou, cette ambiance de malaaaade ! Je veux voir ça ! Toute de suite !"

Je suis pas mal déçu.

C'est vrai, que la photographie est pas trop mal, la musique est assez efficace (même si un peu trop présente), qu'on a quelques scènes bien tendues, bien dégueulasses

la petite fillette qui se fait choper par le molosse et balader comme une poupée de chiffon, le suicide à coups de hache pleine face, ...

mais le gros ventre mou au milieu du film, où on se perd à essayer de justifier du pourquoi du comment de l'apparition du Mal, comment on chasse le Mal, c'est juste chiant à mourir.

Les acteurs ne jouent pas super bien mais vraiment, ce qui m'a sorti du film, ce sont les personnages : mal écrits, sans aucune profondeur, et surtout TOTALEMENT débiles, à commencer par le personnage principal : José... ou Miguel. Je me souviens plus de son nom, foutez-moi la paix.

Déjà José, dès le début, il s'énerve tout le temps, il crie. Comme ça, sans raison. Il veut se battre avec la police, on comprend pas trop pourquoi. Il crie sur son ex-femme, il crie sur son fils handicapé.

José, tu lui dis de pas utiliser de lampe torche, parce que ça attire le Mal, qu'est ce qu'il fait ? Il va directement chercher une lampe torche. Et pas qu'une fois !

Tu lui dis de pas faire de bruit, parce que t'as des enfants possédés dans l'école et qu'il faut faire gaffe, qu'est-ce qu'il te fait, José ? Il te fout un bordel monstre en tournant toutes les poignées de portes de façon hystérique.

Tu lui dis de pas courir, d'être le plus lent possible ? Tu crois vraiment qu'il va s'en empêcher (deux fois) ?

La chasseuse de démons lui dit de soulever le démon afin qu'elle puisse lui tirer dans la nuque avec son arme de chasseuses de démons (c'est apparemment la seule façon de le tuer). Qu'est-ce qu'il fait, le José ? Il préfère faire confiance à la petite fille possédée qui lui dit qu'il y a une hache planquée dans le bureau... alors que 5 minutes avant, il lui marravait la tronche en la traitant de menteuse.

Et une fois qu'il est enfermé dans le bureau, qu'il assiste, impuissant, derrière la porte fenêtre pas en double vitrage, au massacre à coups de marteaux dans le crâne de la chasseuse de démons, leur seule espoir ? Qu'est ce qu'il fait ? Il essaie de tourner la poignée dans tous les sens pendant une bonne minute, bien évidemment !

Grâce à la débilité de José, à tous ces mauvais choix, l'enfant du Mal est né. Et on peut supputer que tout le pays, voire même le Monde, est foutu. Merci, loser.

Et la fin... j'ai pas compris. Le mec, tu lui dis durant tout le film que son fils semble possédé par le malin. Alors pourquoi crie-t'il à la fin ? Ou alors c'est parce qu'il se rend compte qu'il a bouffé la grand-mère ? Là aussi c'est con : il le sait bien qu'elle a disparue, qu'ils sont revenus à leur maison sans elle. Franchement, j'ai pas compris cette fin : pourquoi crie-t'il ? (si quelqu'un peut m'éclairer)


Bref, très déçu. On a quelques scènes réellement effrayantes, et de temps en temps, l'ambiance est inquiétante, mais on se fait chier sur 50% du métrage, les personnages sont totalement cons, jouent un peu comme dans "Plus belle, la vie". Pour ma part, plus que mitigé à cause des points négatifs que j'ai soulevés.

Voilà, voilà, c'était ma critique de "When Evil Lurks".


Al-Core
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le 19 sept. 2024

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