When the last sword is drawn (2002) - 壬生義士伝 /143 min.
Réalisateur : Yôjirô Takita - 滝田洋二郎
Acteurs principaux : Kiichi Nakai - 中井貴一 ; Koichi Sato - 佐藤浩市 ; Yui Natsukawa -夏川結衣 ; Takehiro Murata - 村田雄浩
Mot-clefs : Japon ; Chanbara ; Historique
Le picth :
Suite à la chute du Shogun, le samourai Kanichiro Yoshimura n’arrive plus à subvenir aux besoins de son épouse et de ses enfants. L’argent qu’il reçoit de son clan est insuffisant. Par amour pour les siens, Kanichiro est contraint de quitter son petit village. Il part à la recherche d’un clan plus important qui pourrait le payer à hauteur de ses besoins en échange de ses services. Il rejoint alors le Shinsengumi.
Premières impressions :
Huit fois, il m'aura fallu huit tentatives pour arriver au bout de ce film qui aura été plus efficace que n'importe quel traitement anti-insomnie. Pourtant, le sujet avait tout pour me plaire : la chute du shogunat Tokugawa face au putsch des clans du Sud. Le retour de pouvoir à l'empereur sur fond d'obligation d'ouverture du pays. Des événements qui ont plongés le Japon dans l'ère industrielle. La période historique est passionnante et voir comment un simple samouraï tente de s'en sortir aurait dû être lyrique. Sauf que voilà, sur le même sujet, le drama "Yae no Sakura" et les trente-cinq heures que j'en ai vu, m'a paru moins long que les deux heures vingt de "When the last sword is drawn".
Au lieu de nous plonger directement dans l'action, Yôjirô Takita fait narrer son histoire aux descendants des protagonistes. Le film ne cesse donc de faire des aller-retour entre le début du 20éme siècle et le milieu du 19éme. Si encore cette narration était un moyen d'offrir plusieurs versions du passé, si elle permettait d'éclairer les évènements sous différents angles, elle aurait sens. Seulement, ces retours aux conteurs ont autant d'intérêt que la couleur du cheval blanc de Nobunaga. Tout juste si cela permet d'ajouter une morale à l'histoire : "la guerre, ça fait des orphelins". Merci d'avoir enfoncé la porte, la fenêtre et le frigo Yôjirô mais la prochaine fois que tu veux rajouter 40 minutes à ton film ce serait fort aimable de t'abstenir.
En dehors de ses problèmes de durée, le film manque cruellement de modernité. Réalisé en 2002, on dirait qu'il a été tourné en 1970. Bien entendu, le chambara a ses propres codes qu'il ne convient pas de supprimer, mais j'ai peine à croire que ce film soit sorti en même temps que "Samurai fiction" d'Hiroyuki Nakano qui lui offrait une vraie proposition musicale (du rock) et visuelle (le film était tourné en Noir, Blanc et Rouge). Ici, l'image est terne et la musique de Joe Hisaishi n'a pas réussie à me transporter. Le jeu, sans être mauvais, ne m'a pas transcendé. Quant à la réalisation, rare sont les scènes à apporter une plus-value artistique.
En offrant une histoire très classique et ayant quelques choix malheureux de réalisation,"When the last sword is drawn" n'est pas un film que je recommande. Quitte à regarder un Chanbara, autant se pencher sur un film d'époque. Toutefois, le film de Yôjirô Takita obtient des notes honnêtes sur les différents sites de référencement. Peut-être n'était-il pas fait pour moi.