Quand Mohamed allie force et intelligence
Je voue une admiration sans bornes pour Mohamed Ali.
Le plus grand boxeur... C'est sûr, pourtant il y en a d'autres.
Ma fascination n'est pas entièrement tournée vers le sportif. Son charisme, ses convictions, ses prises de positions ont bien plus de force et d'impact que ses coups de poings.
Ce n'est pas qu'une question de punch, de jeux de jambes (au demeurant excellent pour un poids lourd), c'est avant tout un homme qui s'est élevé au dessus du ring pour oser dire non et mettre un terme à sa carrière pendant 10 ans.
Le combat de Kinshasa c'est toute la fureur retenue, la colère et en même temps la certitude d'un homme bafoué qui va gagner le combat de sa vie.
Oui, j'ai pleuré car Mohamed Ali me fait pleurer tant son art est d'une perfection, tant l'homme dans tout ses défauts ne montre que ses qualités.
Dans la foulée, je remercie Foreman d'avoir accepté ce combat mémorable, qu'il savait perdu d'avance, tant Mohamed Ali était l'Afrique à lui tout seul.
Le peuple congolais, nouvellement libéré, a soutenu de toute sa force le fier combattant : cette force, la force de tous ces esclaves, fils d'esclaves partis mourir sur des terres de tristesse, de l'autre côté du grand océan.
Voilà ce que j'ai ressenti en voyant ce documentaire magnifique et musical.