"Plus qu’un boxeur, Mohamed Ali a longtemps incarné le visage de la liberté et du courage, que ce soit aux États-Unis ou en Afrique. Il fut un précieux symbole d’opposition à la guerre du Vietnam, un allié indispensable dans la défense des droits civiques des afro-américains et un parrain qui n’hésitait pas à encourager et éduquer ses enfants spirituels à l’antenne. Très pop et captivant, When We Were Kings immortalise tout le prestige d’un homme qui n’a jamais cessé de se battre pour ses convictions, tout en prenant le pouls d’une époque pleine d’humanité à travers la musique et la boxe."
"Bien que l’on puisse connaître l’issue du match, le film possède cette admirable faculté à nous immerger dans l’instant, le même qui a fait cristalliser le doute du challenger au terme du premier round d’une opposition très chargée symboliquement. Ali était un porte-étendard du contre-pouvoir, tandis que George Foreman renvoyait une image plus conforme aux valeurs américaines. Le public n’était effectivement pas dupe et les images d’archives nous décortiquent l’attitude des athlètes et leurs interactions avec les habitants du Zaïre. "
"En faisant intentionnellement l’impasse sur l’objectivité, When We Were Kings sacralise magnifiquement le plus grand défi de Mohamed Ali, dont la maturité d’esprit nous assène un enchaînement de discours aussi vifs que sa boxe. Grâce à sa narration, musicalement et stylistiquement orchestrée, le documentaire réussit à redonner vie à tous ces protagonistes légendaires et à nous propulser au cœur d’un contexte historique qui bouleverse encore aujourd’hui. Témoin de cet événement, qui changea à jamais le monde de la boxe, Leon Gast laisse derrière lui les empreintes d’une idole, qu’il a su forger et consolider via son sens inébranlable du punch et de la punchline. Longue vie aux rois de la jungle."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.