Dans Whiplash, tout réside dans l'opposition de ces deux personnages. Les acteurs signent des prestations assourdissantes, J.K Simmons, professeur tyrannique, a une prestance de tous les instants face à la caméra; et Miles Teller y livre de loin sa plus dense prestation. Cette opposition entre les personnages est captivante. L’élève dans sa quête d’excellence, s'acharne pour devenir le meilleur, mais où est la limite pour atteindre son but ?
Si le duel domine aussi bien le film, il est aussi porté par une très bonne réalisation de Damien Chazelle. A l’image de son chef d’orchestre, Chazelle y est méticuleux et précis. Sa réalisation, toujours dans le bon tempo, rythme parfaitement le film. Il retranscrit à merveille la difficulté que d’être musicien, évoquant les démons, douleurs et angoisses qu’il faut confronter pour être un “grand”.
Finalement, c’est une pépite que Chazelle livre en cette fin d’année, déjà récompensé à Deauville, on doute que ça en reste là. Whiplash est psychologiquement intense, ses prestations sont électrisante et est construit sur un rythme allant crescendo, jusqu’à la dernière minute, on acclamerait pour un rappel.
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