Ouais, j'ai vraiment transpiré.
La tension entre le duo d'acteurs étant tellement forte... L'évolution tellement palpable que ouais, j'étais dedans, je me prenais les coups de baguettes directement en plein tronche.
Et puis tu sais, le petit machin au creux du ventre qui te tiraille pendant tout le film avec la petite voix qui te dit en boucle : "hey hey, listen ! T'es en train de regarder un truc de ouf là ! Hey Hey HEY HEY !". J'étais dans cet état. Et ça, je ne suis pas près de l'oublier.
Doum Badoum.
Bref, d'un côté, t'as Damien Chazelle - que je ne connaissais pas - qui te pond une mise en scène quasi parfaite sans aucune scène inutile. C'est rythmé, étouffant, avec une ambiance visuelle cuivre/jazz (si si) au top. On s'attend à ce que la pression retombe à un moment donné, mais non. Le seul moment où c'est - peut-être - le cas, c'est pour nous préparer à la scène finale dantesque.
Ah, je n'en ai pas parlé de cette scène. Non ? Mais bordel, CETTE SCÈNE !
Doum doum Badoum.
Le rapport de force à son paroxysme, une musique phénoménale (qu'on aime ou pas le Jazz, c'est dissocié dans ce film), et une montée juste... Parfaite. Mention spéciale au passage où la caméra passe très vite de Andrew à Fletcher, bien cinq ou six fois, sans temps mort. Du génie dans tous les sens du terme. Elle est longue cette scène en plus, très longue. J'ai transpiré, ne l'ai-je pas déjà dit ? Badoum badoum doum doum doum !
Et ce regard juste avant les crédits. Ce regard... Le détail qui ponctue magistralement le film, c'est exactement ça : un putain de regard entre professeur et élève. A l'instar de la dernière tirade de Memories of Murder, tout le film y prend son sens. C'est essentiel.
C'est grand, c'est même plus qu'humain.
Badoum doum.
Oh et puis on pourrait finasser sur les jeux des acteurs, sur l'incroyable charisme de J.K. Simmons, sur la bande sonore aussi élitiste que destinée à la masse, sur le rapport à la musique qui va au-delà de ce domaine, sur ... plein de choses dont je me fous totalement au final...
Whiplash, c'est pour moi des putains d'émotions dès la première minute, une sacrée claque dans la gueule et une jouissance quasi indescriptible lors de la scène finale. J'en tremble encore.
Badoum Daboum.
Un film sur un batteur qui veut devenir célèbre. Ahah, ce synopsis tout pourri !
C'est ça du cinéma.
Film de l'année.
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