Room B-16, 6 am, don't be late

L'excellence. Que demande t-elle ? Quels sont les moyens pour l'atteindre ? Voici la simple mais vaste question que pose ce long métrage. Apparemment ici il faut verser son sang, parfois littéralement. Car en effet Terence Fisher, interprété par un très bon J.K Simmons, demande plus que ce qu'on attend de ses propres élèves, selon ses propres mots. Mike Teller, parfait, est celui qui veut relever ce défi, malgré les invectives et les humiliation de la part du maître de musique. D'ailleurs il y a un côté assez jouissif à la manière inhumaine dont se comporte Terence Fisher, surtout du à la créativité de ses multiples insultes. Et également parce qu'on attend qu'un élève lui rabatte son grand caquet, comme d'autres attendent le messie. Il écrase tout avec son poids émotionnel, souvent en critiquant et insultant mais parfois de manière impudique mais sincère comme dans la séquence ou il parle de son ancien élève mort, sans en révéler les circonstances. Tout comme le personnage l'est, notre sentiment est ambiguë à son égard.
Il ne s'agit pas de jouer du jazz mais de devenir l'un des grands. Les références sont nombreuses et les fans de jazz seront ravis. En plus du morceau éponyme nous avons droit à des créations semble t-il et surtout au mythique Caravan.
L'ensemble est d'ailleurs bien réalisé, ne se dérobe pas, propose une chose et nous la donne tout le long de l'histoire, qualité déjà suffisante de nos jours pour être un bon film. S'il y a tout de mêmes quelque creux ,quelques ralentissements, il n'y a en revanche pas de scène inutiles, pas de romance interminable et des acteurs au ton juste. La photo est, dans le domaine technique, le point fort du film. Au passage une scène nous rappelle The Spectacular Now, déjà avec Mike Teller. A vous de la trouver.
Ici on finit par nous donner des conclusions simples. Il faut se sacrifier et sacrifier parfois les autres. Même si elles ne sont pas gravées dans le marbre, car le personnage interprété par J.K. Simmons peut tout à fait se tromper, quoi qu'il se passe dans la progression d'un musicien. Peut être que la méthode douce pourrait elle aussi marcher. De toutes les façons, il s'agit plus de ressentir la brutalité et la musicalité de l'expérience que Whiplash nous offre que de forcément trop intellectualiser le propos.
Pour finir un futur point commun entre les deux acteurs principaux : J.K. Simmons a déjà été vu dans plus plusieurs films de super-héros (la trilogie des Spier-man) et il était tout à fait à sa place. Il sera intéressant de voir quelle sera la composition de Mike Teller dans le rôle de Reed Richards, prochainement au cinéma.
Fiuza
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le 6 mars 2015

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Fiuza

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