Produit par la Toho et réalisé par Hiroshi Inagaki, auteur entre autres de la trilogie Musashi Miyamoto, adaptée du roman la Pierre et le Sabre d'Eiji Yoshikawa, Whirlwind est un jidaï-geki à l'impeccable plastique qui aurait mérité un traitement moins alambiqué.


Après avoir subi la défaite de leur clan lors de la bataille d'Osaka, trois samouraïs tentent de survivre et de se reconstruire , chacun à leur manière, afin de restaurer l'honneur de leur fratrie.


Riche d'un budget conséquent, alloué à des batailles d'une richesse visuelle indéniable, et au recrutement de plusieurs stars japonaises du meilleur acabit, notamment Akihiko Hirata, vu chez Kurosawa et dans de nombreux kaiju-eigas, Yuriko Hoshi, actrice souvent vue chez Inagaki, et cerise sur le gâteau, l'apparition en guest-star de l'immense Toshirô Mifune dans un rôle secondaire, mais dont le charisme à l'écran éclate littéralement.


Alliant rythme et richesse visuelle, ce jidai-geki souffre néanmoins d'une narration pas toujours maîtrisée de la part d'un réalisateur qui s'il aura été un bon artisan et un illustrateur habile de ce genre magnifié par des auteurs beaucoup plus talentueux, ne possède pas toujours la maîtrise de ses sujets et est assez brouillon dans leur mise en application.


Malgré ses défauts apparents, surtout dû à un manque de clarté narrative et à une mise en application assez aléatoire et disons le pas toujours maîtrisé du point de vue chorégraphique, les combats au sabre ne sont pas filmés avec toute la tension dramatique et la fluidité expéditive auxquels les maîtres du genre, je pense à Kenji Misumi ou Hideo Gosha notamment, auteurs spécialisés dans le chambara, ont apporté leur talent.


Du point de vue de la mise en scène, c'est plutôt bien troussé, car rythmé et sans temps mort, la science contemplative des observations avant la mise à mort dans les combats n'étant vraisemblablement pas l'apanage de cet auteur.


Une série B plutôt intéressante qui aurait mérité une narration plus limpide de la part d'un Inagaki qui comble son manque de génie et son simplisme évident par un traitement énergique et un rythme effréné qui ne donne pas place à l'ennui.

Créée

le 10 juil. 2016

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