Tous les jours, Jacobo Köller lève le rideau de fer de sa petite fabrique de chaussettes, allume la lumière, met les machines en marche, tente de réparer un store coincé depuis longtemps (toujours ?) en position fermée...
Tous les jours, Marta, son employée, est là, avant l'ouverture, prépare un café, fume une cigarette, contrôle les deux autres salariées... et dit "à demain, si Dieu le veut"...
Les jours se succèdent, identiques, avec leur terne rituel.
Mais un jour, Hermann, le frère de Jacobo, (qui possède lui une usine de chaussettes au Brésil), arrive pour la cérémonie de pose de pierre tombale de leur mère, longtemps après l'enterrement auquel il n'a pas assisté. Sa situation doit être plus florissante, il a une femme, des filles qui font des études.
Jacobo, qui vivait seul avec sa mère jusqu'à sa mort, demande alors à Marta de jouer le rôle d'une épouse qu'il n'a pas, le temps du séjour de son frère.
Les deux frères ne communiquent pas. Mais Marta est là...
Commence la cohabitation pour quelques jours dans l'appartement kitschissime de Jacobo, suivie d'un voyage de quelques jours dans une station balnéaire où les deux frères allaient en vacances dans leur enfance.
Et leur vie changera...
Il ne se passe pas grand chose dans ce film ; tout est fait de petites touches de gris, de couleurs dans des plans fixes soigneusement cadrés.
Une atmosphère déprimante à souhait et cependant très drôle, si on apprécie l'humour à la Kaurismäki !