Ca passe comme du petit lait !
Nous sommes sur la petite île de Todday, dans l'archipel des Hébrides, à l'ouest de l'Ecosse. Isolés du monde, ses habitants ne s'en portent pas mieux, bien qu'il n'y ai pas un dancing, ni même un cinéma (l'horreur!). Mais, je vous le demande, quelle meilleure distraction qu'un bar où l'on vous sert le plus noble des breuvages, made in Scotland, of course !
Seulement voilà, en 1943, la guerre se fait ressentir et l'isolement encore plus, puisque l'île n'est plus ravitaillée en whisky. Et à ce moment là, quelque chose d'incroyable se produit en moi. Voir ces braves trognes de locaux déconfites quand ils apprennent qu'il n'y a plus une seule goutte de gnôle sur leur cailloux isolé, je pense pouvoir dire que mon sentiment d'empathie n'aura jamais été aussi grand en regardant un film.
Mais c'est sans compter sur la Providence qui envoie un cargot s'échouer au large des côtes avec 50 000 caisses de whisky à son bord. S'ensuit toute une mission de sauvetage du trésor, orchestrée par la population en manque qui doit en plus faire face à la police anglaise locale qui ne voit pas l'affaire d'un bon oeil.
Pour son premier coup d'essai, Mackendrick frappe fort. Avec un scénario simple et original et des seconds rôles plus épatants les uns que les autres, il fait une comédie sans autre but que celui de nous faire rire, comme d'ailleurs la plupart des films des Studios Ealing de cette période d'après-guerre.
Ici, l'humour typiquement anglais, l'ingéniosité et la solidarité des habitants pour cacher le whisky au nez et à la barbe des autorités et l'exotisme local en bonus, tout est irrésistible. Je retiendrai en particulier la composition de la délicieuse Joan Greenwood, dont la jolie bouille et le charmant accent écossais ne m'ont pas laissé indifférent.
Si ce n'est pas alléchant tout ça ! Je ne vous en dis pas plus et j'espère que vous vous risquerez à découvrir cette petite merveille.
Sur ce, je m'en vais m'en jeter un petit. Santé !