White Bird est le premier Gregg Araki que je vois, autant dire que j'étais intrigué par la hype du mec.
Et c'est pas avec celui ci que je vais être convaincu : Shailene Woodley joue (mal) une ado conne qui vit sa vie d'ado avec pas mal de succès malgré ca (Berkeley quand même); Eva Green sa mère déprimée de la vie pourrie qu'elle a choisi et Christopher Meloni son père, un type banal, chiant, mais plutôt sypathique qui se contente de la vie très simple qu'il a. Sa mère disparait tout à coup.
[Spoilers, Désolé]
Commence donc un enfoncement de plus en plus cliché dans la métaphore absolument pas subtile - neige; frigo; congel; toi comprendre? gnnn - (D'ailleurs les flics ont pensé au père, ils ont cherché, mais ils ont pas fouillé la cave, logique). Alors pendant tout le film on nous fait rentrer tout ca dans le crane avec un gros marteau et franchement tout ce qu'on fait c'est attendre qu'elle finisse par ouvrir ce putain de congel' pour qu'on puisse bien être sur qu'on est dans le cliché du père qui est tellement normal et ininteressant qu'il cache forcément un gros psychopathe frustré comme dans n'importe quel film américain, et que donc c'est bien évidemment la raison super basique de ce film.
Et la non ! Car finalement le congélateur est vide, et je me mets soudain à me dire que c'est plutôt finement joué et que ca tente de parler des clichés extérieurs, qu'on a des films ou autres, qui font que Kat se met à douter de son père pour quelques raisons mais qu'elle se trompe, comme on se trompe, aveuglés par les préjugés que l'on recoit autour de nous. Tout prend un sens nouveau et légitime aux symbolismes faciles et aux clichés du reste du film...
Mais en fait re re twist pour retomber dans le gros cliché de base avec une petite cerise sur ce gateau indus' bien gras.
[Fin des spoilers]
Alors du coup, White Bird, c'est un film comme tout plein, qui fait semblant d'être original 5 minutes alors qu'il ne suit qu'un chemin tellement pathétique que c'en est ridicule. C'est plutot correctement filmé, Meloni est très bon, Eva Green bonne dans son role semi flippant semi sexy (un classique pour elle), et les copains de Kat sont des putain de têtes à claques, mais c'est surtout une oeuvre complêtement dispensable comme on a déjà vu 20 000 fois malgré ce que sa fin essaye de faire penser.