Gregg Araki du haut de ses 55 ans, est un éternel sale gosse. Ses films sont d'une folie inimaginable, à tel point que Kaboom demeurera toujours une référence du film "what's the fuck". Mais notre effronté s'est calmé, et nous offre cette année un White Bird, bien plus calme et terre à terre, mais tout de même saupoudré de sa petite touche qu'on apprécie tant.

Les personnages sont déjà bien exagérés voir excentriques comme il faut, entre l'homo à la mèche rose et la grosse black à gerber. Ceux-ci accompagnent Kat, petite chatte qui - je cite - veut de la bite, chaussée de Doc. Martens, élues chaussures les moins sexy ayant jamais existé après les tongs et les espadrilles. Son copain, c'est Phil, un jeune sans grand avenir, qui ne profite pas assez du jolie corps souvent dénudé - pour notre plus grand plaisir photographique cinéphile - de Kat. Alors, y a un flic, éternel macho, grand lion qui fait tant fantasmer notre protagoniste.
Puis, il y a Eve, sa mère plutôt lunatique, et quelque peu alcoolique. Et son père, éternel ignare qui ne cesse de se remettre en question à cause de la tristesse de sa gonzesse.

Le thème de la disparition est à la mode. Après Gone Girl, c'est Araki qui s'y lance, quatre ans après son dernier film. Et pourtant, le sujet étant basique, on aurait pu s'attendre à un grand scénario pour compenser. Mais non, c'est vide et les péripéties quasi-inexistantes. Résultat, c'est étonnement mou. Mais il s'adapte plutôt bien en nous offrant notamment une photographie splendide, en particulier lors des scènes de rêves, où notre Kat s'aventure tel un oiseau dans le blizzard.

La maman s'est barrée. Kate doit passer à autres chose. C'est simple mais assez efficace pour tenir en haleine, où l'on cherche à découvrir le pourquoi du comment, et... qu'est-ce qu'il s'est passé. Y a-t-il eu un simple abandon, une fuite, un suicide, un meurtre ou... quelque chose d'encore plus farfelu sortie de la tête de notre cinéaste ? Malheureusement, cela ne suffit pas vraiment, et les bouts de gomme qui servent de rebondissements sont insignifiants mis à part la relation Mère-Phil. Les personnages ne sont pas vraiment développés car assez inintéressant, et pas assez mabouls. On va rire parfois, mais pas trop. On va avoir peur même, mais pas trop. On va être triste également, mais pas trop.
Ce film est vraiment bien en fait, mais pas trop. Ça manque un peu de délires.

Par contre la fin... avec cette chute... une pépite mortelle. Avec son twist, qui ne renverse pas tant que ça la situation, nous transperce quand même, profondément le poumon tellement qu'il est drôle, car de nous, Araki rit.
Alex-La-Biche
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le 16 oct. 2014

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le 16 oct. 2014

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Alex La Biche

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