Essaim animé
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White God raconte avant tout l'amitié entre une jeune fille et son chien, ou encore leurs destins face à un monde cruel et égocentriste. C'est pour cela que j'ai aimé ce film. Et pour comment ils ont réussi à faire un La Belle et le Clochard trash. Comment à aucun moment ce n'est pathétique ou grossier, et comment, in fine, le film défend l'antispécisme. Ouais, j'ai appris ce mot il y a peu, et ça fait intelligent. On vient toucher ici à mes convictions intimes : Pourquoi la vie d'un chien, ou de n'importe quelle créature, aurait moins d'importance que celle d'un être humain ? Et je n'ai jamais eu d'argument plus fort pour défendre ce point de vue, sûrement l'un de ceux que j'ai le plus défendu en ce court début de vie, qu'avec ce film. Parallèlement au destin terrible du chien, on suit sa jeune maîtresse, interprétée magistralement par ailleurs. On voit en outre un étrange parallèle entre ces deux destins, qui cherchent violemment à se retrouver, et qui ne parviennent qu'a s'éloigner un peu plus à chaque instant. Si les deux histoires ont un début et une fin communs, elles sont entre les deux divergentes, et se répondent pourtant étrangement. Mention spéciale aux deux climax qui s’enchaînent coup sur coup, et qui amènent le spectateur à un degré d'émotion rarement atteint. cependant, malgré tout cela, le point qui m'a le plus touché, et l'ode à la musique. Mon problème est que la puissance de la musique est surtout révélée à la fin. Sans raconter, cette fin frôle à nouveau le cliché Disney, et s'en arrache violemment en même temps, créant dans cette tension même une émotion d'une incroyable intensité. On l'attendait, et cela arrive, parfaitement comme on l'avait pensé, et pourtant tellement différent. Et c'est magnifique. Cette fin magistrale, ode à la musique donc, est criée silencieusement tout au long du film, par cette scène d'ouverture merveilleuse qui se déroule dans un silence religieux, puis par la présence apaisante de cette petite trompette brillante, dont la lumière contraste avec ces atmosphères nocturnes et brumeuses, dont la netteté contraste avec ce monde haineux et sale, dont le son clair même s'oppose au bruits sourds qui pèsent tant sur le chien que sur la jeune fille (notamment dans la scène de la soirée). Bref, cette trompette devient personnage en elle-même, entre la superstition de l'ange gardien et la personnification même de l'espoir. En tout les cas métonymie de la musique en elle-même. Et c'est en cela que White God est un hommage profond à cet art, en plus d'un apport majeur au septième d'entre eux.
http://zalya-va-au-cinema.over-blog.com/2015/03/de-3-chef-d-oeuvre-recents.html
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Créée
le 29 févr. 2016
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