White Man est un bon divertissement avec un scénario plutôt solide et original : et si on inversait les couleurs de la discrimination ? Le "White Man" se retrouve en-dessous de tout, jusqu'au jour où ce dernier se révolte de façon violente... Les acteurs réussissent l'exercice de style dans leur rôle à contre-emploi : Travolta prouve une fois de plus qu'il n'est pas exclusivement réservé aux rôles en collants flashy et aux pistes de dance-floor, et le casting s'offre le luxe de compter Harry Belafonte qui n'est pas ici pour chanter (dommage), mais qu'importe puisque nous sommes heureux de le voir jouer pour une fois. L'intrigue n'est pas originale pour sa prise d'otage mais plutôt dans l'inversion des rôles : le "White man" est la victime d'abord de l'homme "de couleur" et tout s'inverse lors de ladite prise d'otage, enchaînant ensuite des péripéties inattendues pour renouveler le suspens. Mais il y a tout de même quelques moments de longueur dans le film, et les dialogues sont parfois un peu longs (au début). Le final semble un faux-pas, trop pessimiste, pour ce film qui laissait miroiter une tout autre résolution plus heureuse, sans pour autant tomber dans le "fleur bleue". Cette fin ne convient vraiment pas car, passé la déception, on reste un peu sur sa faim lors de la venue du générique : que deviennent les personnages à long terme ? Nous ne le saurons pas. Ce thriller n'est donc pas brillant avec sa fin amère, mais a su nous intriguer deux heures durant, aux côtés d'un duo étonnant.