On est plongé dans le cliché interminable du geek surdoué et amoureux qui rencontre des bad boys pour faire un bout de chemin ensemble.
En fait, on a droit au parcours initiatique qui mène au "pouvoir" avec une place d'honneur au "mensonge" et à l'arnaque. Comme guide, un espèce de grande-gueule cookée beaucoup trop sûr de soi en regard de ce qu'il a à proposer, flanqué de deux acolytes (le gros barbu avec une casquette et le Bruce Willis de seconde-main) pour mener Ben à la gloire, entendons "pour qu'on parle de leur groupe de hackers à la télé gràce à Ben".


C'est bien-sûr l'occasion de montrer l'idéal hollywoodien contemporain interprété et incarné par les vassaux germains. Donc, dès qu'on en a l'occasion, il s'agit de pavaner en voiture de sport rouge, à donf en hurlant avec ses potes, tout en se bourrant la gueule et en tirant des lattes, puis en ramassant 3 putes, en exhibant ses tatoos, le tout sous le regard fasciné du jeune novice qui se prend au jeu.


Le film illustre le témoignage que Ben est venu apporter à la détective experte la plus fine en matière de cyber-crime, laquelle enquête sur un groupe (fr13nd5) concurrent du groupe qui tient lieu de "trop cool" (CLAY) Ben raconte beaucoup trop de détails personnels pathétiques ou insignifiants à cette inspectrice d'une froideur extrême. Ces scènes de confessions du hacker sont complètement vides du point de vue psychologique, même si c'est bien là l'enjeu du film, c'est juste loupé tant ces personnages sont des coques vides grossièrement posées là, qui récitent leur texte et adoptent des expressions convenues et mal orchestrées.
Le héros, hacker le plus recherché du monde, yo man, trop cool, n'a aucune cause idéologique à défendre à part se taper la meuf, son truc c'est vraiment qu'on parle de lui dans les médias. Ce film n'est ni plus ni moins que du formatage d'ados visible par tous/tes!
Vers la fin on a droit à un "Thank you to let me in", expression de plus en plus fréquente au cinéma de nos jours et qui doit avoir sa force en PNL (faire passer ensuite du subliminal).


À la mode Anonymous, les CLAYs portent un masque. Hop! pour s'introduire dans un lieu sous les caméras de surveillance (on a droit à quelques vues suggestives) le masque c'est classe.
En l’occurrence, nos hackers terminent en effaçant toutes les vues du réseau de surveillance...
Puis, une fois repérés, quand c'est la moment de se barrer discretos, Ben ne choisi pas l'option de se mêler aux personnes qui circulent dans le couloir où il échoue, il prend l'option de garder son masque et de se cacher de tous. Il faut dire que son obsession quant à devenir un super-héros ou à citer superman revient inlassablement au cours du film, en gage de soumission à la culture étazunienne. Et bien-sûr, les vrais méchants, c'est la maffia russe, en fait, c'est juste les russe, normal, comme d'hab'.


Puis il y a un double retournement, le premier sur le mode Fight-club et le second comme un flan qui s'affaisse: Finalement Ben feintait en témoignant ...gloups! ça fait plus d'une heure que le film nous racontait n'importe quoi (?)
Mais oui, Fight-club où Ben n'avait rencontré personne et vivait dans sa tête une quadro-schyzophrenia de derrière les fagots, vire au super-coup trop bien ficelé, le casse du siècle (on réussi à faire croire aux flics qu'on est schizo pour être relâché après avoir été se livrer, trop fort) sauf qu'il y a juste du rien à la clef! À part disparaître après avoir eu son article, la petite bande mal-assortie n'inspire pas grand-chose...


Bref un gros naveton allemand qui montre sa totale soumission aux standards hollywoodiens!

tobor
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le 25 juil. 2016

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tobor

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