Il s'agit de la première collaboration d'Odar et Friese, avant qu'ils ne retournent l'espace-temps sur Netflix. L'histoire est racontée par ce jeune homme en détention, qui dévoile peu à peu l'étendue des évènements qui l'ont mis dans cette situation. On est sur un modèle Peter Parker, où le protagoniste est un loser au quotidien, puis devient un pro du hacking jusqu'à rejoindre des hacktivistes, motivé par ses problèmes familiaux et l'envie de devenir populaire pour séduire son crush. Son équipe de hackeurs attaque et dénonce les groupes capitalistes, et en vient alors à se confronter à d'autres pointures du darknet. Le film est sorti un an avant Mr Robot ; la comparaison est donc moins néfaste. Le scénario de Friese possède une bonne influence du cinéma de Fincher, tout de même, notamment Usual Suspects. Odar offre, également, une mise en scène moderne léchée, avec un photo contrastée sombre et des environnements urbains au rendu néo-noir, le tout supporté par une musique électronique EDM. L'écriture de ce thriller reste simple à suivre, notamment le développement classique qui se révèle davantage sur les vingt dernières minutes. Ça reste bien tenu, mais encore trop dans l'ombre d’œuvres bien meilleures.