Quand on va voir un film sans la prétention de dire si il est bien ou non, sans émettre une sorte de pression autour de celui-ci, on part plus décontracté. On est pas exigeant. On se dit, si il est bien alors ce sera une bonne découverte, un bon moment en revanche si il est raté tant pis, j'étais au chaud en ce dimanche pluvieux.
J'avais au vu du titre et du synopsis, seulement la légère crainte de retrouver un copié collé d' Into The Wild, réécriture au féminin du livre de Jon Krakauer et film a succès de Sean Penn.
Le film parle du voyage qu'on pourrait parler d'initiatique et à la fois aussi rédempteur de Cheryl, jeune fille brillante, prometteuse plein de vie qui est tombé dans la drogue, l'infidélité et la débauche après la mort de sa mère.
Décidé à changé, elle entreprend le parcours de la côte Ouest des USA, le Pacific Crest Trail, long de 1700 km. Novice en la matière, avec son "monstre" , elle souhaite définitivement entreprendre une nouvelle vie à travers ce périple, se découvrir et découvrir le monde.
Petite blonde aux yeux bleus( je ferais aucune vannes sur les blondes ), on découvre et apprend en même temps qu'elle les difficultés et la rudesse de la nature. Son voyage ne se résume pas qu'a marcher, non : elle pense. Ces pensées toutes tournées vers son passé, encré des souvenir les plus beaux aux plus douloureux qu'elle se remémore a chaque pas.
L’enchaînement flash back - Voyage permet à la fois d'apprendre l'histoire de Cheryl tout en vivant pleinement avec elle son périlleux périple. On aborde sans censure le bonheur qu'elle était en tant que gamine malgré ce père alcoloo qu'ils avaient sur le dos, elle son frère et sa mère. Sa mère est un personnage centrale du récit. On ressent sa présence tout a long du film, son sourire chaleureux, sa vision de la vie si simple et belle. Maman pourquoi tu as épousé ce connard ? Ca t'arrives pas de regretter ? lui dit Cheryl. Non je l'aime et puis sans lui je ne vous aurait pas eu toi et ton frère lui a t-elle répondu.
Cette relation mère fille qui s'est terminé si tragiquement porte un regard à la fois dur et réaliste sur la maladie. Ce mêlant a l'austérité de ces paysages, tantôt si froid, tantôt si chaud, Cheryl devait en quelque sorte revivre cet enfer, traverser de nouveau cette épreuve pour s'en sortir. Car elle savait bien qu'a travers toute cette souffrance se trouvait toute la beauté de la vie.
Son histoire d'amour est aussi retracé avec une certaine originalité. Elle avait beau l'aimer, ça n'a pas tenu. On voit bien qu'elle tient a lui même quand elle décide de partir. Elle aurait pu rebrousser chemin, retourner avec lui mais non. Il fallait qu'elle accomplisse sa quête si on peut appeler ça une quête. Car si il y a quête, il y a un but au bout, un objectif à atteindre. Sans savoir vraiment lequel c'était, sans but véritable on pourrait se demander : Diable qu'allait elle faire dans cette galère ? Ce renard qu'elle croise, ces gens qu'elle rencontre, ces moments qu'elle vit, son regard qui change sur le monde, ne serait ce pas ça qu'elle a trouvé en fin de compte ?
Le monde est a tes pieds, il suffit juste d'avancer