C'est un film assez consternant.

Non, ce n'est pas vrai. Il n'est pas assez consternant : il est tout à fait consternant.

Il m'a donné envie de partir dès la fin de la première scène qui n'avait rien d'accrocheur et dans laquelle on pressentait déjà tous les défauts du film dont voici la liste, qui n'est sans doute pas exhaustive :
- il est long : que ce soient les kilomètres de flash-back déroulés de façon scolaire et pataude ou encore les kilomètres insipides sous le soleil, toutes ces scènes empilées sans grâce m'ont paru durer des heures ;
- il est lourd mais lourdingue vous pouvez pas plus, du genre pathos à la petite semaine et je t'en remets dix couches au cas où tu comprends pas les gros panneaux indicateurs que je mets partout partout du genre JE PRENDS LE CHEMIN DE LA RÉDEMPTION, REGARDE ET RECONNAIS-TOI => AAAAArrrrGHL ;
- il est bruyant : mais arrêtez la musique à la Smallville ! arrêtez la voix-off ! mais arrêtez de faire parler les personnages TOUT le temps ! arrêtez de faire des gros bruit de nature puis des gros bruits de pas puis des gros bruits de gourde. Des gros bruits qui disent ou la la ma vie avant c'était vraiment chaotique regarde l'image est saturée de signes. Laissez sa chance au silence et au cheminement intérieur ! Laissez respirer les personnages ! Bon sang c'est pas compliqué.
- il est plat : il faudra expliquer à ce réalisateur que sans rythme scénaristique, visuel ou musical on s'emmerde ferme, qu'avec un final aussi prévisible il faut pouvoir compenser en proposant un chemin qui a de la gueule. Il faudra également si on en a l'occasion lui glisser un mot pour le féliciter : je crois que c'est la seule personne au monde capable de rendre des paysages aussi bluffants totalement transparents ;
- il est maladroit : non mais sérieusement, la scène "drôle" où, pour souligner le manque de préparation, l'héroïne se retrouve à se péter le dos en tentant de porter un sac plus lourd qu'elle, ça m'a complètement laissée de marbre (hélas, si ce n'était que la seule occurrence... je pense à la scène du journaliste pour Hobo Magazine qui est épouvantablement ratée, elle n'aurait jamais dû exister, ou encore à celle avec le gosse bizarre qui chante et sa mamie dans les bois, tous les deux avec leur lama (!), scène s'achevant par un craquage où la meuf tombe à genoux dans le sentier boueux pour pleurer combien c'est dur la vie (mais sérieux quoi !!)) ;

Et puis le renard il est relou aussi genre oh la la, moment-clé, zou elle voit le renard ; en plus il est mal fait alors je l'aime pas alors que pourtant les renards normalement j'aime bien enfin en tout cas j'ai rien contre je m'en fiche.

BREF. Le seul intérêt du film, c'est de donner envie de revoir Into the Wild et de l'apprécier encore plus de la serrer encore plus dans ses bras de lui faire des bisous pour sa justesse de ton et ses qualités de réalisation, entre autres bonheurs photographiques et musicaux.
JulieToral
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le 17 janv. 2015

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