Voilà un énième film où scénariste et réalisateur semblent s'ennuyer à la tâche, ce qui s'en ressent à l'écran car on ne compte plus les scènes expédiées sur le modeparticulièrement irritant "emballez, c'est pesé" digne des publicités charcutières Herta, d'antan. Bâclement narratif qui n'est pas sans rappeler la scène du "Pornographe" où le vieux réalisateur incarné par Jean-Pierre Léaud, blasé à mort, ne se donne même plus la peine de diriger ses scènes et laisse son assistant prendre les commandes dans un accès d'apathie terminale. Eh oui, ce pitoyable "willy's wonderland" ne vole pas plus haut que ça.
En conséquence de quoi, je me permettrai d'expédier moi aussi sa critique: ce navet intégral est pour parler net, du même tonneau qu'à peu près tout ce qu'on fait d'alimentaire, au cinéma, depuis 2016-2017. On tente sans y arriver d'étendre une sauce que l'on veut croire neuve sur du réchauffé (pour ne pas dire de l'avarié) et l'on espère sans trop y croire que le public se laissera prendre à l'entourloupe. Hélas, les nanars de ce calibre ne cessent de se succéder les uns aux autres, et si l'on peut parvenir à épater un spectateur avec pareille fadaise, c'en est probablement un de moins de 8 ans d'âge (physique ou mental) car comme chacun sait, les plus de 8 ans ont la fâcheuse tendance à se mettre à penser par eux-mêmes, ce qui complique singulièrement les choses pour les fabricants de tambouille cinématographique.
Nicolas Cage incarne ici un personnage sans un mot de texte (peut-être commence-t-il à connaître des problèmes de mémoire ?) dans un film qu'il coproduit d'ailleurs (peut-être commence-t-il à connaître des problèmes d'emploi ?) et finit l'histoire tel un samouraï anonyme redresseur de torts, par repartir sans que l'on sache le moins du moins qui il est, comme il se fait qu'il sache si bien se défendre sans se démonter le moins du monde face à des monstres sanguinaires; pourquoi il passait par-là ni la raison de son addiction aux boissons survitaminées sans lesquelles toto perd ses moyens.Seule consolation pour Cage: il embarque au bout du bout la jolie donzelle qui a l'âge d'être sa petite-fille (peut-être commence-t-il à connaître des problèmes de démon de midi ?).
Les effets spéciaux et le scénario sont du niveau jeu-vidéo, les rebondissements sont d'un convenu achevé, les effets audio sont à l'avenant...
Franchement, ce film ne vaut pas un pet de lapin (mécanique). Mais comme le disaient si bien nos sages ruraux de jadis: il vaut mieux voir ça que s'enfoncer un clou dans la fesse.