Deux étudiants se retrouvent à faire du co-voiturage pour rentrer chez eux durant les vacances d'hiver. Malheureusement, le trajet ne se passera pas sans encombres. Dès les premières minutes de Wind Chill, on se dit "Ca va être mauvais!". Mais en bon amateur de film d'épouvante, je me suis laissé tenter. Le bus c'est nul, essaie le co-voiturage ! Voici le point de départ de l'histoire qui tombe comme une perruque dans le bouillon.
Et voilà ces deux jeunes que tout semble opposer bloqués l'un avec l'autre pendant six heures. Emily Blunt et Ashton Holmes sont convaincants dans leur personnage et la relation que l'on va suivre durant leur triste nuit d'épouvante est le point fort et intéressant du film. Malheureusement, pour un film d'horreur, on s'attend plutôt à ce que ce soit le côté stressant voir carrément flippant qui prime. Et c'est au début que le film restera finalement le mieux, installant un climat d'oppression croissant, d'abord avec la méfiance d'Emily Blunt pour ce conducteur inconnu qui semble en savoir beaucoup sur elle, puis ensuite, lorsque l'étrange pointe le bout de son nez. C'est le plaisir de l'inexplicable qui donne une saveur à Wind Chill. Malheureusement, les questions trouveront toutes réponses et c'est lorsque les noeuds se dénouent, malgré quelques scènes d'épouvantes réussies, que le film perd en qualité. Cette histoire d'âmes tourmentées ne convainc pas et semble plus servir de justificatif à l'envie de réaliser un film de fantômes que de véritable pilier sur lequel le récit s'appuie. Très moyen donc au final, Wind Chill, malgré les noms de Steven Soderbergh et Georges Clooney en tant que producteurs exécutifs et de Clint Mansell à la musique, s'oubliera aussi vite qu'il a été vu. Dommage quand on sait que le réalisateur Gregory Jacobs a été 1er assistant réalisateur sur la plupart des films de Soderbergh et sur un chef d'oeuvre des Coën, Miller's crossing.