Sur le papier, 𝑊𝑖𝑛𝑛𝑖𝑒 𝑡ℎ𝑒 𝑃𝑜𝑜ℎ: 𝐵𝑙𝑜𝑜𝑑 𝑎𝑛𝑑 𝐻𝑜𝑛𝑒𝑦 semblait promettre un concept aussi déjanté qu'intriguant. Winnie l'ourson qui se transforme en tueur sanguinaire, voilà de quoi éveiller la curiosité. Le film aurait pu basculer dans une folie assumée ou, à défaut, devenir un nanar hilarant où l'absurdité du concept justifie le spectacle. Mais au lieu de cela, ce projet, pourtant plein de potentiel, finit par n'être qu'un navet mal ficelé, où rien ne semble maîtrisé.
Malgré quelques efforts timides sur la lumière et des performances qui, heureusement, ne sombrent pas dans l'amateurisme total, le film manque cruellement de cohérence scénaristique. La montée en tension est inexistante, et les problèmes de montage accentuent encore plus le vide narratif. Plutôt que de s'appuyer sur son concept décalé pour offrir un divertissement fun ou absurde, 𝑊𝑖𝑛𝑛𝑖𝑒 𝑡ℎ𝑒 𝑃𝑜𝑜ℎ: 𝐵𝑙𝑜𝑜𝑑 𝑎𝑛𝑑 𝐻𝑜𝑛𝑒𝑦 s’enlise dans une lourdeur qui en fait un film pesant et laborieux, sans l’autodérision ou le second degré qui auraient pu le sauver.