Winnie l'ourson mal léché et ses amis reviennent pour massacrer de nouveaux protagonistes....
Winnie the Pooh: Blood and honey 2 est un film d'horreur de Rhys Frake-Waterfield de 2024. Il s'agit de la suite d'un premier opus peu convaincant dans lequel on voyait des peluches géantes devenir misanthropes et psychopathes parce qu'elles avaient été abandonnées par Jean Christophe, leur ami de toujours.
Ce second opus est tout aussi décevant même si certains défauts ont été corrigés. Je pense notamment aux maquillages des créatures, plus convaincants, grâce à un budget plus conséquent.
Cela mis à part, cette séquelle cumule les fautes de goûts à tous les étages.
Rhys Frake-Waterfield creuse toujours vainement le sillon de la confrontation de la violence gratuite et brute à l'univers de l'imaginaire enfantin. Le vecteur de cette violence est l'oeuvre de ses créatures réputées imaginaires devenus des monstres sanguinaires. Les monstres aux faciès plus effrayants détestent toujours le genre humain et malheur à celles et ceux qui les croisent dans la "forêt des rêves bleus" qui devient vite rouge écarlate, à grands coups d'amputations et de démembrements.
Le ton narratif est toujours aussi "gnan gnan" et décalé comparé au film, plus cru dans son approche de la violence que Winnie 1. On apprend que Jean Christophe a un papa, une maman, une petite soeur et une baby sitter (au physique flatteur qui aimerait bien qu'il fasse le premier pas....) ainsi qu'un frère qui a été kidnappé il y a bien longtemps pour ne plus jamais ré apparaitre.
Des années plus tard, Jean Christophe retrouve le kidnappeur qui avait enlevé aussi d'autres enfants pour les livrer à un savant qui comptait croiser leurs ADN avec celui d'animaux. Tiens tiens, cela me rappelle l'Ile du docteur Moreau....
Les interprètes sont d'une médiocrité abyssale, surtout Scott Chambers (IV) (Jean Christophe) dont le visage ressemble à celui de David Duchovny qu'on aurait mis 30 secondes au micro ondes...Son jeu larmoyant est tellement victimaire qu'il en devient rapidement urticant.
C'est coté violence et cruauté que la production a "mis le paquet". L'arme préférée de Winnie n'est plus une batte mais est un piège à ours qu'il projette avec ses grosses pattes et une certaine précision sur tout ce qui l'environne ayant des conséquences définitives sur ses cibles. Tigrou, qui était absent du premier volet (il était peut être en vacances sur l'île aux enfants...) ainsi que maître hibou, font leur apparition pour faire du mal à leurs prochains, comme tous leurs copains. Winnie et ses amis sont de plus en plus nombreux, comme dans l'écurie Marvel, même si là non plus, on ne gagne pas en qualité....
Le film s'illustre par son coté gore mais la recette marche indiscutablement beaucoup moins bien qu'avec Art The Clown dans Terrifier.
La moyenne globale est un peu moins basse que pour le premier volet mais il vaudrait mieux ne pas transformer le diptyque en trilogie (N'abusons pas des bonnes choses ^^)....Le pire, c'est qu'il suffisait de remplacer ces créatures grotesques par un colosse avec un masque de hockey qui trucide tout ce qui passe à portée de sa machette, vous obteniez un slasher moyen qui, au moins, ne sombre pas dans le ridicule...
Ma note: 3/10