Documentaire épi/elliptique au sujet d'une ville et d'une vie états-unienne.
Guy Maddin cherche au long du film à établir un journal intime d'après coup. Croisement d'images d'archives, photographies familiales, images animées et plans documentaires participent de cette reconstitution mythique que nous avons tous : un chez sois perdu et reconstruit. Voilà ce qui se trame sur la vitre du train fictif dans lequel navigue le voyageur principal de ce film. Du trottoir enneigé au stade de hockey, un attachement constitutif nous tien captif d'une ville qui n'existe plus et n'a peut être jamais existé.
N'a-t-on fait que rêver jusqu'à notre mère ?
Les passagers ne descendront pas du train.
Un plaisir de trouver une proche inspiration d'Arnaud Desplechin. Les thèmes de la famille conflictuelle et notamment de la mère comme personnage central ; et des plans merveilleusement pompés comme le retour à Roubaix dans les "fantômes d'Ismaël" ou l'"œillère" abondement utilisée dans 3 souvenirs de ma jeunesse nous montrent à quel point ce genre de récit et de procédés sont chers à Arnaud Desplechin.