Preux qui restent
6 ans après l’assez raté Downsizing, Alexander Payne revient sur un terrain plus familier, où il sera question de portraits empathiques d’êtres un peu cabossés par l’existence. Dans The Holdovers...
le 14 déc. 2023
51 j'aime
2
Peu prolifique (8 films en 27 ans), Alexander Payne s'est toujours situé à part de la majeure partie de la production hollywoodienne, hormis pour le décevant Downsizing, et éloigné du cinéma américain indépendant. Son créneau, c'est le classicisme inspiré des glorieuses années 70, et Winter Break a été filmé comme le cinéma de l'époque, avec une histoire qui s'y déroule précisément. Malgré quelques coups de mou et une certaine prévisibilité dans l'évolution de ses trois personnages principaux, The Holdovers (Ceux qui restent en VF québécoise et Winter Break, dans son insipide "traduction" française) suit son petit bonhomme de chemin avec une égale dose d'humour ("La vie est comme une échelle de poulailler, merdique et courte), de sarcasme et d'humanité. A mesure que l'approche des trois protagonistes laissés pour conte (de Noël) se fait plus aiguë et que quelques secrets se dévoilent à leur propos, le film glisse tout doucement vers un certain sentimentalisme, sans aller jusqu'à la mièvrerie, par bonheur. Un peu plus de dynamisme narratif n'aurait pas nui, de même qu'une B.O moins apathique mais l'ensemble est sympathique, surtout quand il fait montre de mauvais esprit, et finalement bien adapté à l'atmosphère particulière de fin d'année, avec son ton doux/amer et son évocation de solitudes qui peuvent, au moins pour un temps, se soigner. Paul Giamatti, en enseignant aigri et cuistre, livre un récital, entraînant les autres comédiens à sa suite, lesquels, sans pouvoir se hisser à sa hauteur, ne déméritent pas.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Au fil(m) de 2023
Créée
le 28 nov. 2023
Critique lue 892 fois
12 j'aime
6 ans après l’assez raté Downsizing, Alexander Payne revient sur un terrain plus familier, où il sera question de portraits empathiques d’êtres un peu cabossés par l’existence. Dans The Holdovers...
le 14 déc. 2023
51 j'aime
2
Hal Ashby, ce réalisateur américain qui a été à son sommet lors des années 1970. Oui, symboliquement, sa carrière de cinéaste a débuté en 1970, par The Landlord, et sa dernière réussite, Being There,...
Par
le 14 déc. 2023
36 j'aime
10
Au risque d'apparaître comme un cuistre, je démarre par cette généralité : pas de bon film sans 1. un bon scénario mettant en scène des personnages pleins de caractère, qui ont en eux de quoi faire...
Par
le 24 déc. 2023
24 j'aime
8
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
82 j'aime
5
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
81 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
74 j'aime
14